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Sujet: Night Work : Cigarette & Coffee & Murder ▬ Privé Dim 24 Oct - 13:14
You’re so hypnotizing, could you be the devil, could you be an angel. Your touch magnetizing, feels like going floating, leave my body glowing. Kiss me, kiss me, infect me with your love , and fill me with your poison. Take me, take me, wanna be your victim, ready for abduction.
La nuit était tombée depuis bien longtemps sur la ville lorsque Jesonn franchit, une nouvelle fois, les portes automatiques de l'ascenseur qui venait de stopper sa course à l’étage de la section crime sexuel du bureau fédéral d’investigation. Cet étage avait été réservé pour le QG de l'unité spéciale chargée de trouver, d'appréhender et d'interroger les criminels sexuels. Jesonn était vêtue de son éternel jean usé jusqu’à la corde, de ses célèbres convers noir et de sa vieille veste de cuir camouflant un tee shirt noir. Il tenait a la main une tasse cartonnée fumante, portant le logo d'une entreprise vendant du café à bas prix à toute heure de la journée. Il poussa la porte vitrée menant à son bureau et alluma la lampe posée sur ce dernier. La chiche lumière qui en émana chassa les ténèbres qui recouvraient la pièce. Il ôta sa veste de cuir et la posa sur le dossier de son siège, avant de s'asseoir sur le fauteuil pivotant installé derrière le bureau. Il posa le café et commença à sortir un dossier d'un des tiroirs du bureau. Il l'ouvrit et se plongea dans la lecture du compte rendu d’autopsie de la victime retrouvée ce matin dans les bois aux abords de la ville. Récupérant un carnet dans la poche de sa veste Jesonn se mit à griffonner au fur et a mesure qu’il lisait. La présence de Jesonn à son bureau à une heure aussi avancée de la nuit n'avait qu'une seule raison, il était obsédé par les affaires qu’on leur confiait, incapable de penser à autre chose lorsqu’il enquêtait et sachant par avance qu’il ne dormirait plus tant qu’il n’aurait pas mit la main sur une piste, il avait décidé de retourner au bureau après avoir prit un sommaire repas et une douche, qui elle s’avérait nécessaire après deux jours passés au bureau. Il avait donc quitté son appartement au milieu de la nuit à pied, seul et au beau milieu de la nuit, était passé prendre une tasse de café à emporter avant de revenir sur son lieu de travail. Il resta un long moment plongé dans l'épais dossier, tournant les pages de son carnet à mesure qu’il les remplissait de sa fine écriture en patte de mouche. De temps en temps il se levait pour inscrire quelque chose sur le panneau blanc qui leur servait à résumer l’enquête, effaçant des conclusions écrites par sa coéquipière, corrigeant des suppositions par des faits. Deux heures plus tard un soupire lui échappa et il papillonna des yeux, passant une main sur sa nuque pour chasser le sommeil qui le gagnait peu à peu.
Il but une gorgée du café posé à côté de lui, mais il était froid depuis longtemps. Râlant il pressa une petite bosse sur le coté de la tasse cartonner et aussitôt une réaction chimique réchauffa le liquide ambré, brûlant ses doigts qui tenaient le gobelet. Lentement il but un peu du précieux liquide et soupira se laissant aller contre le dossier de son moelleux fauteuil de cuir. C'est alors qu’il sentit un regard posé sur lui, intrigué il leva les yeux après avoir posé, par sécurité, sa main sur l'étui de son arme de service. D’où pouvait venir cette habitude qu’avaient les agents du FBI à prendre du café à des heures pas possible. Le liquide ambré vous mettait sur les nerfs, il tenait sa main sur son arme alors qui a part un autre agent aurait pu se trouver ici dans ce bâtiment plus sécurisé que Ford Noks ? Pour sa défense il ne se sentait plus en sécurité dans ce bâtiment depuis deux ans, depuis les attentats. Il était constamment sur la défensive lorsqu’il se trouvait seul dans les locaux. Il ne manquerait pas d’agir cette fois. Jesonn regarda la jeune femme qui se trouvait devant lui et un sourire charmeur, qui pouvait soit plaire soit énerver, cela dépendait des personnes. Dans le cas de Loraline la deuxième solution était la plus envisageable car c’était bien se coéquipière qui se trouvait devant lui. Il relâcha la pression de sa main sur la crosse de son arme et récupéra son café. Il n’était pas tant surpris que cela de la voir là, voila pourquoi il s’était détendu instantanément lorsqu’il l’avait reconnu. Il aurait du se douter qu’elle serait revenu ce soir, simplement pour s’assurer qu’il n’était plus là, pour ne pas l’entendre dire le lendemain qu’il avait une piste, elle n’allait pas lui laisser s’attribuer le succès de l’enquête simplement pour dormir quelques heures. Loraline était un très bon agent, doublé d’une très bonne enquêtrice, ils travaillaient ensemble depuis près de trois ans, ce qui ne les empêchait pas de se bouffer constamment le nez depuis près de six mois. Autrefois les taquineries étaient monnaie courante entre eux, mais depuis peut les taquineries s’étaient transformées en piques acides et en une concurrence qui n’avait plus rien de stimulante. Leurs autres coéquipiers ne comprenaient pas ce qui avait entrainé un tel changement.
« Que me vaut le plaisir de te voir au bureau à cette heure si tardive ? Si tu me dis que tu n’as rien d’autre à faire que potasser ses dossiers, je vais m’inquiéter… Je pensais être le seul irréductible encore présent ici. Mais j'aurais dû me douter que reviendrais pour le simple plaisir de me casser les pieds quand je serrais en rupture de stock de café. Ou sinon je te manquais et tu t'es décidée à venir me voir avec le prétexte bidon du besoin d'une tasse de café ? »
Il regarda le reste de café qui flottait dans le fond du récipient en carton qu’il tenait encore à la main, Jesonn jeta le gobelet et le fond de café dans la poubelle dessous son bureau. Il aurait peut être fallut un jour que l'un des deux agents grandissent un peu. A s’envoyer des vannes comme ils le faisaient chaque jour que Dieu fait, un jour ils allaient passer à coté de quelque chose d’important. Non décidemment l'idée de ces deux là ensembles avaient de quoi glacer le sang, un vrai Volcan qui aurait réduit la ville en cendres. Non en fait, s'ils continuaient comme ça, ils pourraient bien passer à coté de ce qu’ils cherchent depuis plusieurs jours, une piste concernant leur enquête. A passer plus de temps à se charrier qu'à prêter attention à la recherche d'une piste, le violeur/tueur en série pourrait passer devant eux avec une grande pancarte sur laquelle serait inscrite "c'est moi le tueur à l'écharpe blanche que vous cherchez" et la mettre sous le nez des deux agents qu’ils ne verraient rien, trop occupé justement à se bouffer le nez mutuellement. Mais heureusement, les deux agents du FBI étaient des professionnels. Ils savaient quand ils pouvaient être plus décontractés et donc quand ils pouvaient s’envoyer des vannes et quand ils devaient redevenir sérieux. Et beaucoup ne comprenait pas comment Jesonn et Loraline, qui pouvaient deux minutes auparavant déconner comme y’a pas, pouvaient redevenir ensuite plus que sérieux pour mener à bien leur enquête. Il ne l’avait pas quitté des yeux, le dos appuyé contre le dossier de son fauteuil, un sourire nonchalant aux lèvres il se demandait ce que Loraline pouvait bien faire là. Elle avait le visage chiffonné tout comme ses vêtements, elle avait du se lever en pleine nuit et attraper ses vêtements de la veille. Une part de lui s’inquiétait encore pour elle, elle était sa coéquipière après tout. Et même si les choses avaient changés entre eux, si un rideau était tombé entre eux lorsqu’elle l’avait repoussé, il s’inquiétait pour elle. Il s’était sentit soulagé deux ans plus tôt lorsqu’elle était venu lui rendre visite à l’hôpital, intact, sans la moindre égratignure. Il n’aurait pas supporté de la voir blessé. La preuve, il prenait souvent le commandement lors de leurs interpellations musclées, il ne voulait pas la voir allongée sur le sol, une balle dans le gilet ou dans le corps. Amoureux ? Bien sur que non ! Qu’est ce que vous aller imaginer ? Elle était sa coéquipière et même si elle l’agaçait au possible c’était son rôle de prendre soin d’elle sur le terrain. Ca n’avait rien a voir avec un quelconque sentiment amoureux.
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Sujet: Re: Night Work : Cigarette & Coffee & Murder ▬ Privé Lun 25 Oct - 13:56
Hope it gives you hell, hope it gives you hell When you walk my way
Et elle cognait contre le sac de cuir de toute ses forces, usant la peau de ses phalanges, égratignant ses mains. Elle voulait oublier, oublier ce crétin qui lui pourrissait encore la vie, douze ans après. Elle ne désirait qu'une seule chose, sa mort. Elle se voyait lui tirant une balle dans le crâne, et ce même crâne exploser sous ses yeux, peinturlurant les murs de la pièce. Elle s'imaginait le torturer, heureuse de l'envoyer en Enfer comme lui l'avait fait avec elle chaque année. Comme il le faisait dès qu'il lui montrait qu'il était encore en vie. Elle cognait encore plus fort contre le sac, son souffle haletant, ses coup portés contre le punshing ball résonnaient dans l'appartement, créant une musique au rythme de sa colère. Elle avait besoin de l'extérioriser, elle avait besoin de perdre pied pour ne plus y penser. Il fallait qu'elle occupe son esprit, mais il fallait surtout qu'elle crie sa colère, sa frustration de ne pas le savoir derrière des barreaux. Sa peau était humide de transpiration, ses poings la tiraillaient, mais elle n'en avait cure. Elle cherchait un moyen d'occuper son esprit sainement, quoi de mieux que le boulot pour oublier, au moins pour quelques heures ? Elle donna quelques derniers coup de rage sur le sac, soupirant bruyamment. Elle s'en alla sous la douche, qu'elle prit hâtivement. Il fallait qu'elle retourne au bureau, le dossier était là-bas. La nuit était tombé depuis longtemps lorsque Loraline sortit de la salle de bain, elle ne s'en était même pas rendu compte. La jeune femme s'habilla simplement d'un bas de jogging noir et d'un débardeur de la même couleur, il ne devait y avoir personne dans le bâtiment à cette heure si tardive et de toute façon qui se soucierait de la façon dont elle était habillée ? Déchirant la lettre en deux sur son passage, elle prit sa veste en cuir et sortit de l'appartement, non sans l'avoir fermé à clé. Elle prit l'ascenseur, s'excitant sur le bouton du troisième sous-sol, comme si la machine allait descendre plus vite si elle appuyait plus fort. Elle fut heureuse de voir qu'il n'y avait pratiquement personne sur les routes, elle était trop sur les nerfs pour rester calme. Loraline détestait les embouteillage, en particulier ceux du matin qui l'empêchait d'accéder à son café favori avant d'aller au boulot. Mais surtout elle était prête à défoncer tous les pecnos qui empêchaient sa voiture de passer lorsqu'il y avait urgence, elle était de nature impulsive et ses réactions dans ces moments là étaient souvent exagérées. La belle brune roula jusqu'aux bâtiments du FBI, se garant à sa place attitrée. Lorsqu'elle sortit de la voiture un petit frisson la parcouru, il y avait une différence entre la température de la voiture et celle du dehors, l'automne s'était déjà bien installé sur Seattle. Halloween approchait à grand pas. La demoiselle souffla dans ses mains, regrettant de ne pas avoir de café. Elle était une grande frileuse. Elle se dépêcha d'entrer dans la bâtisse et de prendre l'ascenseur jusqu'au quatrième étage, elle était un peu plus calme que dans son appartement. Elle ne pensait déjà presque plus à ce qui l'avait mise si en colère, son esprit était tourné vers ce dossier qui lui donnait du fil à retordre. Elle avait l'impression de ne pas avancer dans cette enquêtes, que les pistes qu'elle trouvait ne menaient à rien. Elle bloquait tout simplement et elle n'aimait pas ça du tout. L'ascenseur la ramena à la réalité lorsque la petite sonnette lui annonça qu'elle était arrivée à son étage. Elle fut étonnée de voir que de la lumière émanait d'une pièce. Et plus elle avançait, plus sa main se rapprochait de son arme. C'était de son bureau que venait la lumière. Elle fut surprise de constater que c'était son coéquipier qui était à l'intérieur, elle vérifia plusieurs fois l'écriteau indiquant que c'était son bureau et le bureau lui-même. Elle s'appuya finalement contre le chambranle de la porte, les bras croisés sur sa poitrine, le regard porté sur Jesonn qui venait de la remarquer.
« Que me vaut le plaisir de te voir au bureau à cette heure si tardive ? Si tu me dis que tu n’as rien d’autre à faire que potasser ses dossiers, je vais m’inquiéter… Je pensais être le seul irréductible encore présent ici. Mais j'aurais dû me douter que reviendrais pour le simple plaisir de me casser les pieds quand je serrais en rupture de stock de café. Ou sinon je te manquais et tu t'es décidée à venir me voir avec le prétexte bidon du besoin d'une tasse de café ? »
Un sourire naquit sur ses lèvres, il avait beau être un bel emmerdeur, elle le remerciait silencieusement d'être là en ce soir. Il était le plus à même pour la faire oublier sans qu'il ne s'en rende compte. Elle s'avança lentement, comme lorsqu'elle était en salle d'interrogatoire, de manière féline. Appuyant ses mains sur son bureau elle lui répondit.
« Non, je suis juste venu te rappeler ce que signifie le terme coéquipier. Tu sais celui qui nous lie tous les deux. Ça veut dire qu'on doit travailler ensemble et qu'il faut que tu arrêtes de martyriser tes pauvres neurones seul. Et ne me sors pas une connerie comme quoi tu peux y arriver sans aide, Broling, j'en ai rien à foutre de ton orgueil mal placé. Pour ce qui est de t'emmerder, disons que j'ai toujours su avoir le bon timing avec toi. »
Elle balaya le bureau des yeux, avant de centrer son regard sur lui.
« Aufaite, au cas où tu ne l'aurais pas remarquer, c'est mon bureau que tu squattes. Avais-je oublié de le fermer ? »
La provocation, c'était le fil conducteur de leur relation. Ça avait surtout commencé après l'attentat, deux ans auparavant. Lorsque tout deux avaient baissé leur garde. Avant ils étaient complices, s'envoyant des pics pour s'amuser, désormais c'était plus pour se protéger. Du moins c'était le cas pour Loraline, depuis... Ce qui était arrivé... Comme elle l'appelait, elle ne se permettait plus de se lâcher totalement avec son coéquipier. Le problème était qu'elle ne le voyait que comme un coureur de jupon, alors qu'elle était plus stable. Elle lui faisait confiance pour ce qui était des enquêtes, même s'il avait tendance à vouloir se jeter dans la gueule du loup seul. Loraline, détestait lorsqu'il faisait ça, elle n'était pas une petite fille chétive, elle n'avait pas besoin de protection. Elle était grande et forte, elle savait se démerder seule, c'est ce qu'elle avait toujours fait. Cependant, il avait beau l'énerver, elle devait reconnaître qu'il était un très bon agent. Elle aimait travailler avec lui, lorsqu'il était complètement sérieux. La jeune femme partit prendre une chaise et s'assit à côté de son coéquipier pour voir où il en était. Elle se débarrassa enfin de sa veste en cuir et regarda les avancement de Jesonn. Apparemment il avait reprit bon nombre de ses conclusions, elle souffla agacée. Elle se sentait vraiment à côté de la plaque concernant cette affaire, qu'est-ce qui pouvait bien clocher ? Elle était aussi concentrée que d'habitude, aussi investie aussi. La colère presque disparue revint comme un boomerang, Loraline serra les accoudoirs de la chaise, s'insultant mentalement de ne pas pouvoir régler une enquête qui ne semblait pourtant pas si compliquée que ça. La mâchoire serrée elle continua sa lecture. Elle avait besoin d'une clope, de nicotine pour apaiser ses nerfs à vif. Elle se sentait à fleur de peau, ce n'était pourtant pas son genre.
« Ça fait combien de temps que tu es là ? » demanda-t-elle irritée.
Jesonn A. Broling
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Sujet: Re: Night Work : Cigarette & Coffee & Murder ▬ Privé Dim 31 Oct - 13:07
ON SE CASSE LA GUEULE À COUP SÛR QUAND ON APPREND À AIMER
Une rumeur s'était propagée dans les bureaux au sujet de Jesonn Broling alors qu'il venait de débarquer fraichement de Quantico après avoir démissionner du Département d'Analyse des Comportements Criminels. Un profiler qui passait quatre ans de sa vie à travailler pour devenir agent et qui soudainement plaquait tout à la première difficulté, cela avait de quoi intrigué. Son caractère avait fait le reste. La curiosité avait piqué certain de ses collègues et très vite on avait cherché à percer le mystère Jesonn Broling. Qu'est ce qui l'avait poussé à démissionner ? Pourquoi était-il si renfermé et acide avec ses collèges et si proche des victimes ? Il était doué, il avait résolu plusieurs affaires à lui seul durant sa période d'essaie. Et l'effet qu'il avait sur les femmes avait fait le reste. On le jalousait. Et que faisait les jaloux pour évincer un rival ? Ils enquêtaient. C'était à cette époque que les plus folles rumeurs avaient courus sur lui à l'intérieur de l'immeuble sur son compte. Ceux qui avaient fouillés à son sujet avaient déterrés leurs premiers lièvres et très vite ils avaient amplifiés des faits minimes de sa carrière. On avait un temps pensé qu’il appartenait aux « bœufs-carottes », à la police des polices. Une taupe chargée d’enquêté sur les différentes brigades de l’immeuble. Et puis, parce qu’il avait fait partit d’un gang alors qu’il était jeune, on supposait qu’il était un ripou. Certains pensaient qu’il était un psychiatre envoyé pour évaluer leur état mental. Mais la plus folle rumeur qui eut courut à son sujet était celle qui l’avait le plus secoué lorsqu’elle lui était revenue aux oreilles. Sa facilité à se plonger dans l’esprit des criminels qu’il traquait, sa capacité à devenir le tueur, avait laissé supposer à ses collègues que s’ils comprenaient si bien ces meurtriers c’était parce qu’il en était un lui-même. En fouillant dans son dossier certains avaient découverts qu’il avait été marié. Trois ans auparavant, et que sa femme était décédée dans de mystérieuses circonstances deux mois avant qu’il ne soit muté après sa démission à Seattle. Certains pensaient que sa femme avait été sa première victime, et qu’à force de se plonger dans l’esprit des meurtriers cela avait réveillé ses instincts de tueur. Longtemps, il s’était demandé pourquoi Loraline avait acceptée d’être sa partenaire, sa coéquipière. Il était certes le meilleur de l’unité. Et ensemble ils formaient un incroyable tandem d’enquêteurs, ils suffisaient de les voir dans une salle d’interrogatoire, ils savaient d’instincts comment se comporter, comment interroger un suspect, comment le déstabiliser, chacun avait son rôle sans qu’ils eussent décidé d’un plan d’attaque avant d’entrer dans la salle. Il y avait une compréhension instinctive entre eux. Il avait longtemps refusé de prendre un binôme, et les candidats au poste de coéquipier de Jesonn Broling ce brun mystérieux aux airs félins ne s’étaient bas bousculés aux portillons. Pourtant, lorsqu’elle était venue se présenter à lui, il n’avait pas opposé de résistance. Elle avait fait abstractions des rumeurs. Et il l’avait adopté parce qu’elle n’était pas une « proie », elle était forte, solide, têtue, passionnée, tout comme lui. Cela avait suffit. Et puis on ne pouvait pas faire plus proche que Loraline de son caractère, tête de mule, incisive, provocatrice, elle avait été la première à l’apprivoiser, et à lui faire apprécier le travail en équipe. Elle ne l’avait jamais interrogé sur son passé, comme si elle ne voulait pas savoir. Pourtant, ils avaient passés de nombreuses soirées ensemble, dans ce bureau lorsqu’ils enquêtaient, ou dans un « diner » a quatre heures du matin pour prendre un petit déjeuner après avoir passé la nuit a bouclé un dossier, à interroger un suspect. Amis. On pouvait parler d’eux en ces termes. Ils s’appréciaient, chacun savant très exactement ce que valait l’autre. Un profond respect les liait. Ils s’estimaient et s’admiraient même si aucun d’eux ne l’aurait admit par fierté et aussi à cause de ce qui s’était passé un peu plus tôt entre eux. Car depuis plusieurs mois leur relation c’était fait plus incisive qu’amicale. Jesonn savait qu’il avait merdé. Il l’avait embrassé, un soir d’hiver. Cela avait été plus fort que lui, elle se trouvait si près de lui, si douce, si belle, si vulnérable. Le froid glaciale qui s’était abattu sur Seattle avait rendu humide ses yeux claires alors qu’il la raccompagnait chez elle. La neige avait paralysé la ville, les gens semblaient perplexes face à cette tempête blanche qui s’était abattu sur la ville. Ils avaient passés la soirée à une fête d’Adieu du chef de leur unité au bureau. Elle portait une robe noire qui enserrait sa poitrine menue et dévoilait la fine ossature de ses épaules, ses cheveux remontés et tressées apportaient une touche enfantine à son visage juvénile. Elle était belle, presque irréelle, évoluant avec grâce entre les invités, ayant un mot pour chacun. Elle était … Elle sans être elle. Ils n’avaient pas flirtés pour une fois, mais il avait proposé de la raccompagner, il avait perçu quelque chose chez elle, comme une invitation. Il savait que c’était une mauvaise idée. Il le savait et pourtant … Il était partit avec elle. Elle avait ôté sa robe dans leur bureau afin de passer un jean, un pull appartenant à Jesonn qui était bien trop grand pour elle, son anorak et son épaisse écharpe « tricoté main » comme se plaisait à se moquer son équipier, blaguant sur l’absence d’homme dans sa vie la forçant a tricoté les longues soirées d’hiver. Elle avait chaussée une paire d’après ski et ils étaient partis. Sur le chemin ils se seraient l’un contre l’autre pour lutter contre le froid. Ils avaient tout les deux but un peu trop. Et ils riaient de tout et de rien, vivant et pour une fois loin de la pesante chape de douleur qui planait au dessus de leur travail. Ils avaient tout d’un couple d’amoureux rentrant chez eux après une fête arrosée. Ils n’étaient que des coéquipiers s’entraidant… A qui voulaient-ils faire croire cela ? Elle l’avait invité à rentrer le temps de se réchauffer un peu avant de rentrer chez lui. Une invitation innocente ? Ils ne le pensaient pas … Et il avait merdé. Ils avaient ôtés leurs vestes et la voir, les cheveux encore parsemés de neige, minuscule dans ce pull de Harvard trop grand pour elle … Il s’était rapproché d’elle. Elle n’avait pas bronché, lorsqu’il avait essuyé les larmes « de neige » fondue roulant de ses cheveux à ses joues, pas même lorsque sa bouche s’était rapprochée de la sienne, son souffle se mêlant au sien. Pas même lorsqu’il l’avait embrassé. Elle s’était laissé faire, partageant ce baiser avec lui. Son cœur s’était emballé, et il s’était revu six ans plus tôt… Et il avait paniqué. Ses mains s’étaient infiltrées sous ce pull, avec la volonté de tout gâcher. Cela n’avait pas manqué, elle l’avait repoussé. Elle ne voulait pas être une « femme » de plus dans sa collection. Et il s’était fait mettre dehors. Comme il l’avait désiré inconsciemment. Il ne savait pas gérer les attaches émotionnelles. La dernière fois cela s’était dramatiquement finit. Il n’était pas fait pour être aimé. Pour aimer. Sa vie avait été brisée alors qu’il n’avait que quatorze ans. Il ne savait pas aimer. Mais, bien sur il n’était pas amoureux de Loraline, c’était ce qu’il se répétait depuis trois ans. Et il espérait qu’à force de répété ce mantra elle y croirait, qu’il y croirait, que le reste du monde y croirait. Depuis ce baiser, leur unique baiser, il avait instauré une distance entre eux, prétextant vouloir lui faire payer ce refus de lui céder en n’étant que plus vache avec elle. Il était un tel salopard avec les femmes qu’il enchainait comme certains buvaient du café que tout le monde y avait cru, Loraline en tête puisqu’elle était la seule a avoir les clés de se revirement. Ils s’étaient fait acerbe l’un avec l’autre, même si leur relation avait toujours été basée sur la taquinerie, cette fois ci cela n’avait rien à voir, ils étaient devenus presque méchant l’un avec l’autre. La jeune femme rendant pique pour pique. Pourtant, ils restaient le meilleur binôme de l’unité. Parce que le travail passait avant tout. Mais, il avait de plus en plus de mal a travaillé avec elle, parce qu’il savait que tout ceci ne suffisait pas à son bonheur tout en refusant de le comprendre. Le malaise entre eux, cette rivalité commençait à lui peser… Comme lorsqu’il avait quitté Quantico et que … Il chassa cette idée de son esprit et tendit la main jusqu’à son gobelet. Au moins cette nuit il serait capable de travailler sur ce dossier qui l’obsédait sans se sentir obligé de s’interrompre pour balancer une ou deux vacheries à Loraline qui lui tapait sur le système a tourner ainsi autour de lui lorsqu’il tentait d’établir un profil psychologique. Sauf que sa tranquillité avait été d’un cours répit.
« Je te signale qu’avant c’était aussi mon bureau … Et que j’en ai encore les clés. » Répondit-il en jetant son gobelet dans la poubelle tout en agitant un trousseau de clé sortit de sa poche dans le même temps. Elle s’installa près de lui, son parfum doux et fruité se déploya doucement autour de lui tandis qu’elle se penchait, l’effleurant légèrement pour lire ce qu’il était en train d’écrire avant son arrivée. Son soupire agacée le fit sourire. Et son interrogation aussi irritée que son soupire lui fit reprendre contact avec la réalité, la meilleure manière de la maintenir éloignée était de l’agacée, de la rabrouer, l’attaque en sommes.
« Plus longtemps que toi de toute évidence… J’ai eu le temps de corriger ta copie et d’avancer la mienne. » Annonça t-il en se levant, emportant son carnet de note avec lui pour étoffer le profil psychologique qu’il avait commencé à établir à partir de la victimologie, de la scène de crime. Il avait réussit à isoler la signature du tueur et a débusqué deux cas dans les fichiers du FBI qui aurait pu correspondre et être les premiers actes non aboutit du tueur. Sauf que ces deux victimes n’avaient pas été tuées. Il était monté en puissance, le viol et la séquestration ne suffisait plus. Quelque chose avait du déclencher cette frénésie de tuer. Il ajouta des mots sur la partie du tableau lui étant réservée. « Déclencheur ? » « Homme blanc entre 20 et 25 ans » « vit seul, travail de jour » « asocial, peut être auto entrepreneur » « cherche a reproduire un schéma ». Au marqueur rouge il ajouta « interroger deux précédente victimes »
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Sujet: Re: Night Work : Cigarette & Coffee & Murder ▬ Privé Mar 2 Nov - 23:57
Inside an office a fallen angel, a smiling Buddha with snake eyes. And I just can't pretend, don't call me your friend.
Il arrivait souvent à Loraline de se demander vraiment pourquoi elle était flic. Ce n'était pas le côté meurtre, elle se disait que c'était pour rendre la justice. Mais au fond elle savait que c'était à cause d'une personne en particulier. Elle voulait rendre justice pour quelque chose qui était désormais loin derrière elle. Elle n'était pourtant pas tellement le genre de personne à vivre dans le passé, il y avait juste cette personne qui l'y renvoyait chaque jours un peu plus. Développant sa haine. Alors elle se plongeait dans le travail, parce qu'elle n'avait pas de vie sociale. Ses amis se comptaient sur les doigts d'une seule main. Loraline était très jeune pour le travail qu'elle pratiquait, tous ses amis étaient plus vieux et beaucoup des agents du bâtiment pensaient qu'elle avait été pistonné. Même au FBI, ouais. En avait-elle réellement quelque chose à faire de ce qui se disait sur son compte ? Bien sûr que non. La jeune femme savait ce qu'elle valait, elle était sûre d'elle, les rumeurs sur elle ou sur les autres lui importait peu. Elle aimait se faire sa propre opinion, son propre jugement. Et même s'il s'avérait que les rumeurs soient vrais, elle n'était pas du genre à les nourrir davantage. D'une certaine manière on pouvait dire qu'elle vivait dans son monde, car c'est exactement ce qui se dit lorsque l'on ne fait pas parti de ceux qui se mêlent de la vie des autres. Il en était de même lorsqu'elle avait voulu faire équipe avec Broling. Elle n'avait pas fait attention aux rumeurs, sauf peut-être à celles qui disaient qu'il était l'un des meilleurs agent de l'étage, peut-être du bâtiment. Et elle savait ce qu'elle avait voulu, être partenaire avec le meilleur parce qu'elle en était aussi. Pour la jeune femme il était tout à fait impossible de s'allier avec une personne médiocre. Qualité et sérieux étaient ses mots d'ordre concernant le travail. Cela ne faisait que trois ans qu'elle était agent, Loraline avait été acceptée par Jesonn lors de sa première année. Elle s'était sentie fière, parce qu'il n'avait pas pris en compte le fait qu'elle « débutait ». Ca lui faisait tout de même bizarre de se dire qu'elle avait évoluer dans son travail principalement grâce à son coéquipier. Trois ans qu'ils étaient partenaires, trois ans qu'elle travaillait au sein du FBI. Et des tas de changements. Ils avaient commencé par être amis, peut-être était-ce le fait qu'il était bon agent qui avait permis cette amitié. Loraline n'a jamais vraiment donné sa confiance à qui que ce soit, pourtant lui l'avait, c'était sûrement la relation qu'il y avait entre deux agents faisant équipe. Après tout, il vaut mieux avoir confiance en l'autre lorsque le danger s'annonce. Seulement était-ce juste sur le plan du travail ? Il n'y avait plus vraiment d'amitié entre eux depuis leur petit débordement. Pourtant la jolie brune aimait toujours autant, d'une certaine manière, la présence de Jesonn. Il lui arrivait de penser que c'était elle qui avait gâché cette amitié, puis la fierté prenait le dessus et alors elle se disait qu'elle n'avait pas pu faire une telle chose, que cela venait de son partenaire. C'était lui qui l'avait embrassé, lui qui comptait faire d'elle une conquête de plus. Seulement Loraline n'était la femme que d'une seule nuit. Elle se sentait trop importante pour être prise et jeter, elle valait bien mieux que ça. Elle seule pouvait prendre et jeter ensuite. Cependant elle ne le faisait pas souvent avec les hommes, elle n'était pas ce genre de femme. Leur amitié s'était transformé en une sorte de petite guerre depuis, elle n'aimait pas cette situation mais sa foutue fierté l'empêchait d'y mettre fin. Elle ne voulait pas être celle qui s'avouerait vaincue.
« Je te signale qu’avant c’était aussi mon bureau … Et que j’en ai encore les clés. »
Elle regarda Jesonn de façon sévère. On lui avait réaménagé un bureau en face du sien il y avait environs un mois de cela parce que monsieur se plaignait de devoir partager son bureau avec la jeune femme. Et surtout parce qu'un bureau se libérait.
« Eh bien tu devrais sérieusement penser à me les rendre maintenant. Si tu avais vraiment envie de me voir, il fallait m'appeler et m'inviter quelque part. »
Elle reprit sa lecture, s'arrêtant sur les fautes d'inattention de Broling. Ca l'aurait sûrement amusé si elle n'était tant irritée. Elle le lui disait souvent, qu'il écrivait trop vite sans faire attention. Voilà pourquoi elle préférait faire elle-même le rapport. La jolie brune avait même reçu un prix en orthographe lorsqu'elle avait dix-sept ans. Peut-être était-ce pour cela qu'elle avait tendance à corriger tout le monde. Plus elle lisait ce qu'avait écrit son partenaire, plus elle était d'accord avec lui. Elle aurait aimé le corriger sur au moins quelques trucs, seulement elle ne pouvait que lui donner raison. Il y avait le profil psychologique du tueur et à côté ses manières de faire, c'était cohérent. Un autre point qu'aimait Loraline chez son coéquipier, c'était sa facilité à se mettre dans la tête du meurtrier. Chose qu'elle ne savait pas faire.
« Plus longtemps que toi de toute évidence… J’ai eu le temps de corriger ta copie et d’avancer la mienne. »
Loraline lui présenta gentiment son majeur avant de balancer les copies sur le bureau. Elle détestait quand il faisait ça, quand il an rajoutait une couche pour la mettre vraiment en colère. Était-ce un jeu pour lui ? Elle regarda Jesonn écrire sur le tableau.
« Il y a sûrement quelque chose qui vient de son passé, il veut peut-être à améliorer un schéma déjà produit ? » supposa-t-elle
Elle fixa le tableau durant un moment, cherchant des réponses. Son esprit fusait, pourtant tout ce qu'elle trouvait s'annulait au fur et à mesure. Elle avait l'impression d'être une petite débutante. Même à ses débuts les affaires lui semblaient plus facile que celle-ci. Son esprit qui cherchait à avancer l'enquête fut déconcentré par son manque de réponse. Elle se posa alors des questions sur elle-même et pour la première fois depuis longtemps elle douta de ses compétences.
« J'ai besoin d'une clope » dit-elle enfin.
Jesonn A. Broling
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Sujet: Re: Night Work : Cigarette & Coffee & Murder ▬ Privé Dim 7 Nov - 15:53
Le problème de Jesonn venait surement du fait qu'il était un homme mystérieux, plein de secrets, il était si peu ouvert au monde qu'on le qualifiait bien volontiers de l'adjectif mystérieux. Et peut être, après réflexion, qu'il était bel et bien mystérieux. Les gens ne connaissaient généralement rien de son passé, sauf ce qu'ils entendaient dire dans les couloirs ou autour de la machine à café. Personne ne connaissait réellement Jesonn Broling et c’était ce qui motivait le plus ces ragots qui circulaient à son sujet. Personne n’aimait que quelqu’un conserve des secrets dans une ère où tout ce savait sur tout le monde via cyber espionnage par des plateformes telles que Facebook, Twitter ou Messenger. Jesonn gardait jalousement ses pensées, sauf celles qu’il destinait à Loraline et qui bien souvent étaient loin d’être agréable surtout depuis « l’incident ». La rumeur qui l’avait le plus touché était celle qui concernait sa femme, sa femme, ce mot avait encore une étrange saveur lorsqu’il le goûtait de la pointe de sa langue. Ce fantôme venu de son ancienne vie qui le hantait encore. Il avait accepté de la quitter, il avait voulu la quitter dès lorsqu’il avait faillit la perdre et il avait perdu un bout de lui-même dans l’opération. Et après les premiers attentats il n’avait plus été le même, la peur avait reprit le joug de son esprit et il avait réalisé qu’il n’était pas capable d’aimer comme il le fallait. Il avait fuit, fuit la puissance de cet amour qu’il ressentait pour elle. Cette peur viscérale de ne pas lui survivre si elle s’éteignait. Il avait coupé tout lien avec cette vie, et il savait que cette part d’ombre, ce silence qu’il gardait obstinément lorsqu’on lui parlait de sa vie à Quantico. Il ne répondait aux questions que s’il jugeait qu’elles n’étaient pas trop douloureuses, qu’elles ne lui rappelaient pas à quel point il était brisé, éteints de l’intérieur. Les rumeurs, voilà ce qui suivait Jesonn dans chacune de ses nouvelles villes. Il ne voulait et ne pouvait faire équipe avec qui que se soit depuis qu’il avait quitté le département d’analyse du comportement, il était incapable de supporter une nouvelle proximité qui demanderait de lui plus qu’une simple courtoisie professionnelle. Jusqu'à ce que Loraline apparaissent dans son champ de vision. Il n’aurait pas trop su dire ce qui avait motivé son choix d’accepter de former cette « bleue », ce qui lui avait prit d’accepter d’être le « coéquipier » d’une jeune femme, une nouvelle fois. Une jeune femme aussi têtue, aux idées aussi arrêtées qu’Austin à l’époque où ils avaient fait équipe, à l’époque où l’alliance qui pendait à présent autour de son cou ornait encore son annulaire. Il avait tenté de ne pas s’attacher, d’être professionnel mais, il était plus âgé qu’elle, et comme toute recrue fraichement sortit de Quantico et de son centre de formation, elle faisait des erreurs qui la rendait attendrissante, elle avait besoin d’être rassurée même si elle ne le montrait pas. Et puis, elle était douée, naturellement douée, avec les victimes, sur les enquêtes et l’alchimie entre eux avait été immédiate, collaborer avec elle n’avait pas été difficile, et c’était ce qui avait causé le perte de Jesonn. Ils avaient commencés par devenir amis, plus que des partenaires, lui qui ne sortaient que lorsqu’il avait besoin d’assouvir ses besoins d’homme célibataire de moins de trente ans, c’était mit à l’accompagner lorsqu’elle souhaitait fêter la résolution d’une enquête devant une pâtisserie et un café dans le Diner au bas de la rue. Il s’était mit à la raccompagner chez elle lorsque son antique voiture était tombée en panne, il lui avait servit de partenaire de boxe lorsqu’elle avait été prise à partie lors d’une intervention et qu’elle ne s’était pas sentie assez « prête », il avait encaissé et donné des coups jusqu'à demander grâce. Il avait été à la fois un partenaire, un ami, un coach, plus qu’un simple collègue. Des rumeurs avaient couru lorsqu’un collège les avait trouvé au sol, elle sur lui, le bloquant, à trois centimètres l’un de l’autre, haletant et goguenard. Des rumeurs, encore des rumeurs. Toujours des rumeurs. Des rumeurs qui ne semblaient pas ébranler Jesonn Broling, jusqu’à ce fameux soir où les rumeurs avaient formés un assemblage complexe dans son esprit, jusqu’à lui faire réaliser que ce qui se passait entre Loraline et lui dépassait la simple courtoisie professionnelle, ils étaient trop proches… Et il avait finit par se rendre compte du danger. Trop tard. Lorsque leurs lèvres s’étaient cherchées et trouvées, lorsqu’il avait sentit la main de la jeune femme se perdre dans ses cheveux cours et ébouriffés, lorsque leurs nez glacés s’étaient heurtés et que leurs souffles s’étaient fait court. Pour la première fois depuis que Jesonn avait fait la connaissance de Loraline il s’était interrogé sur la possibilité d’entretenir une relation qui ne le blesserait pas, ou qui ne provoquerait pas la destruction de l’autre. Il avait songé à eux, à cette relation qu’ils auraient pu avoir. Il s’était demandé s’il serait prêt à prendre ce risque. Le risque de l’aimer, de la faire entrer chez lui… De lui parler d’Austin. De ce qu’il avait fait, des interrogatoires, du procès… Et de cet enfant qu’ils avaient espéré avoir avant les attentats du 11 Septembre. Et il avait réalisé qu’il ne serait jamais prêt. Jamais. La simple idée de lui ouvrir les portes de son appartement, de la laisser faire la connaissance de Callum, ce chien qui était le seul souvenir de son mariage et qui vivait chez lui plus souvent que Jesonn lui-même. Ces simples pensées le mettait mal à l’aise, alors il avait suffit qu’il glisse ses mains sous ce pull, il avait suffit que le contact de ses paumes glacées électrisent la peau sensible du ventre de Loraline, et il n’avait plus eut à se poser des questions sur l’avenir. Il se rappelait de cette soirée. Lorsqu’il s’était retrouvé dehors, en pleine tempête de neige, un peu ivre. Il se rappelait qu’il était rentré chez lui à pied pour y trouver ce bon vieux golden retriever allongé devant l’âtre éteint de la cheminée, ce chien qu’il aimait temps et qui était venu fêter son retour. Il s’était accroupit sur le plancher pour être à la hauteur de Callum, et la chaleur de son vieux compagnon de route avait fait naitre en lui une tristesse profonde. Il avait ressentit pour la première fois la morsure de son passé, la douloureuse cicatrice infectée qui rongeait son cœur, son âme, les mains enfouit dans l’épaisse fourrure qui ornait le cou de son compagnon, Jesonn s’était laissé allé à la mélancolie et des larmes d’une tristesse infinies étaient venues roulées sur ses joues mal rasée pour se perdre dans les poils du Golden. Il essayait à présent de se tenir éloignée de Loraline. Pour son bien et pour celui de sa coéquipière, étrangement pourtant il n’éprouvait aucun soulagement à lui balancer piques après piques, a lui refuser la moindre petite victoire, a chercher toujours plus à la pousser à demander une nouvelle affectation. Cela avait commencé réellement avec cette histoire de bureau. A son arrivée au Bureau, Loraline avait élu domicile fixe dans le « placard à balai » que Jesonn avait gagné par son expérience. Sollicité parfois par des collègues des autres étages, il avait besoin de silence et d’espace pour plancher sur des dossiers, établir des profils psychologiques. Elle avait envahit cet espace avec l’entêtante odeur de son parfum, son haleine où flottait encore des relents de nicotine et ses vêtements rechanges dans le placard. Une présence qu’il avait longtemps désiré, être l’un sur l’autre stimulait leurs intellects et ils n’en étaient que plus efficaces… Jusqu’à ce qu’il ne puisse plus supporter ce parfum, cette présence qui faisait accélérer les battements de son cœur et que le torchon brûle entre eux… Il avait alors tempêté auprès du chef de l’unité jusqu’à ce qu’un bureau se libère et qu’il puisse s’y installer. Malheureusement Loraline avait la fâcheuse manie de lui piquer les rapports qu’il laissait sur ce nouveau bureau dont la porte n’avait pas encore de verrou…
L’affaire le hantait, il s’impliquait trop, il le savait. On n’avait eut de cesse de le lui dire lorsqu’il était encore en poste à Quantico, il était trop empathique, trop proche des victimes, vivant les crimes de l’intérieur, compatissant, se rendant aux enterrements, il était une éponge, une éponge qui s’immergeait dans le dossier jusqu’à sa résolution et qui ne pouvait s’arrêter avant d’avoir obtenu des réponses. Il avait besoin de résoudre ce crime, il avait l’impression que le tueur allait recommencer, et même s’il savait que le dossier était encore trop mince pour arriver à quoi que se soit, même s’il savait qu’une victime de plus serait nécessaire, il luttait contre cette certitude, il voulait déjouer les statistiques. Commencer le profil maintenant était peut être prématuré mais il ne pouvait pas dormir sans au moins tenter de faire le tri dans les idées qui fleurissaient dans son esprit. Il avait parcourut tout le dossier, il avait cherché, décortiquer, analyser, chercher a comprendre pourquoi le tueur avait procéder dans cet ordre, chercher à cerner sa signature. Interroger des bases de données. Il avait tant et tant ressassé l’affaire qu’il avait finit par revenir ici pour travailler au calme. Il s’était toujours refuser à ramener ses dossiers dans son appartement, son logement était sa bulle, là où l’âme du mal ne pénétrait pas, où le travail n’avait aucune emprise. Lui tournant le dos il continuait de noircir le tableau blanc de son écriture fine et penchée, il écrivait comme au siècle dernier, des lettres formées de manières aériennes, un charme désuet qui se reflétait dans ses yeux bleus. Il sentait les vagues de doutes qui émanaient de la jeune femme, luttant pour s’empêcher de la rassurer, luttant contre sa nature.
« Tu es dans ton bureau je te rappel ». Se contenta t-il de répondre lorsqu’elle annonça son besoin urgent de nicotine. Il ne fumait jamais dans le bureau, il fumait d’ailleurs rarement sauf lorsqu’il était la victime de sa propre nervosité. Il se concentrait sur le tableau blanc, cherchant a relier des faits qui auraient pu lui échapper. Il était le plus expérimenté, et il voyait que quelque chose la chiffonnait sur ce dossier, elle n’y arrivait pas. Soudainement il se retourna. « Tu comptes m’expliquer ce qui te gêne ou tu vas rester là à me regarder bosser en tirant sur ta putain de cigarette. » Il n’avait pas pu s’en empêcher, il se sentait le devoir de l’aiguiller, d’aiguiser sa réflexion pour la conduire à trouver une solution. C’était plus fort que lui, il restait son coéquipier mais rien ne le forçait à faire cela avec douceur, un ton agressif, une remarque sarcastique. Voila qui était parfait. Il quitta la pièce le temps d’aller dans son bureau. Il y gardait toujours du café instantané, le pire breuvage pour un agent du FBI mais au moins il aurait de quoi recharger ses batteries. Il récupéra sur son bureau une tasse qui servait de pot de crayon, y versa le sachet et rajouta de l’eau chaude qui dormait dans une bouilloire électrique dans la kitchenette de l’étage. C’est une Loraline fulminante qu’il retrouva dans son bureau. « Toujours en train de ruminer, c’est pas comme ça que tu vas nous aider. Secoue-toi, ou rentre chez toi. Je n’ai plus rien à t’apprendre, si tu n’es pas capable de raisonner sur ce cas, ne reste pas là. » Lâcha t-il en posant sa tasse sur ce bureau qui était encore le sien un mois plus tôt. Parfois, il se dégoûtait lui-même.
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Sujet: Re: Night Work : Cigarette & Coffee & Murder ▬ Privé Mar 9 Nov - 20:18
Cold hard bitch, just a kiss on the lips. And I was on my knees, I'm waiting, give me.
En réalité Loraline n'avait que très peu d'amis. D'une part parce qu'elle ne s'ouvrait pas facilement aux autres, d'autres part parce qu'ils la trouvaient bien trop irritante pour leur propre bien. Elle était ce genre de fille qui pouvait prendre la tête à quelqu'un juste pour avoir ce qu'elle voulait. Elle se foutait complètement d'être une personne « solitaire », ce qu'elle détestait en revanche était de s'ouvrir à une personne qui ne ferait que se moquer par la suite. Cela ne lui était jamais arrivée avant Jesonn, elle était tellement minutieuse pour ce genre de chose qu'elle allait jusqu'à analyser la gestuelle de son entourage. Elle pouvait dire qu'elle s'était lamentablement trompé avec son coéquipier. Il était du genre discret, bosseur, tout en sachant blaguer. Elle pensait qu'il ferait un bon ami, peut-être avait-elle été aveuglé par le fait qu'il était été un genre de mentor durant quelques mois, qu'il serait son partenaire. Après tout, n'était-il pas là pour la soutenir au tout début ? Aujourd'hui elle se disait que c'était simplement pour mieux l'enfoncer. Il s'était montré tout gentil pour la cacher sous ses draps et la traiter comme une ennemie après ça. Lorsque Jesonn avait franchit la limite, elle avait voulu lui trouver une bonne excuse. Mais le fait était là, il était capable des pires bassesses pour satisfaire ses plaisirs, notamment devenir ami avec la personne en question. Après l'avoir jeté ce soir là, elle s'était juste blottie dans son lit, devant un film d'action, se disant simplement qu'elle avait bien fait : elle n'était pas une traînée. Le lendemain en allant au travail, elle était prête à faire comme si rien ne s'était passé, si disant que ce n'était qu'un moment d'égarement entre deux bons amis. Elle ne s'attendait pas à se faire rejeter pour avoir une dignité. Alors à son tour elle s'était braquée, blessée par l'attitude de son partenaire, car dès lors il n'était plus son ami. Loraline n'était pas le genre de personne à avoir honte d'avouer ses fautes, au contraire. Pourtant cette fois là, c'était comme si elle n'avait pas su voir en lui. Elle s'était sentie manipuler et c'était tout à fait différent. Elle avait voulu lui casser la figure, en savoir plus sur son coéquipier pour lui balancer ce qui le faisait souffrir. La jeune femme avait nourri une haine envers celui qu'elle avait pris presque comme modèle à une époque. Et même lorsqu'elle ne faisait rien pour pimenter davantage leur mésentente, c'était lui qui en rajoutait une couche. Comme s'il aimait ça, rabaisser autrui. Alors qu'elle faisait en sorte de lui parler le moins possible, il s'amusait à lui envoyer des piques sans arrêt. La seule chose qui la rendait plus ou moins « heureuse » dans toute cette histoire était qu'elle ne s'était jamais complètement ouverte à lui. Tout comme lui laissait planer le mystère autour de son passé, elle en avait fait de même. La jolie brune devinait facilement que son partenaire n'avait pas vécu dans une bulle de bonheur depuis la naissance, elle ne connaissait pas son passé tout comme elle ne connaissait pas celui du concierge en bas de l'immeuble, mais elle avait un brun de professionnalisme qui l'aidait à deviner les grandes lignes. Puis finalement Jesonn avait changé de bureau, coupant davantage les ponts. Elle savait qu'il la poussait à changer de coéquipier. Seulement elle ne voulait pas se laisser faire, et elle ne voulait pas laisser une autre prendre sa place et se faire avoir comme elle. Du moins, c'est ce qu'elle se disait. Au fond, elle n'avait juste pas envie de laisser sa place à une autre fille. Était-elle jalouse d'une possibilité de meilleure entente entre les deux prochains coéquipier ? Elle se persuadait que non, elle se savait jalouse et possessive pour beaucoup de chose. Cependant elle n'était pas – du moins plus – assez proche de Jesonn pour qu'il en soit ainsi. Elle se disait qu'il n'était plus rien, juste un agent avec qui elle devait travailler, un bon agent, c'était tout. Etait-ce totalement vrai ? Elle ne dirait jamais rien là-dessus, sauf un non catégorique.
La jeune femme se sentait bouillonner, elle aurait juste voulu tout jeter par terre. Elle voulait voir un bordel extérieur aussi dérangé que celui de son esprit. Il y avait tous ces éléments dans sa tête, elle savait qu'il ne manquait qu'un truc pour qu'elle puisse tout assembler. Elle avait comme l'impression qu'il n'y avaient aucun anticorps adaptés contre ce virus, aucune clés pour cette serrure. À ce moment là elle aurait tout donner pour retourner sur le terrain, le réanalyser et peut-être enfin voir ce qu'elle avait manqué. De nouveaux éléments s'inscrivaient dans sa mémoire, dû aux nouveautés de Jesonn. Elle ne se sentait que plus troublée, il y avait un flou au-dessus de tout ça. Comme quelqu'un qui aurait soufflé dans de l'eau de chaux, c'était brumeux. Oubliant son envie de nicotine durant quelques secondes elle se concentra à nouveau sur tous ce qui se passait autour de cette enquête. Elle avait besoin de ce déclic si particulier qui lui permettait de tout faire avancer, malheureusement la lumière ne voulait pas s'allumer au-dessus de sa tête, la petite ampoule était grillée. Elle fronça ses sourcils, mâchait sa lèvre inférieure. C'était un tic qu'elle avait depuis l'enfance, lorsqu'elle était nerveuse. Son esprit divagua, elle s'imaginait regarder une série télé sur des enquêtes criminelles, elle voyait très bien « l'agent » revoir dans son esprit toute la scène corrigeant au fur et à mesure que de nouveaux indices apparaissaient. Et leur dossier se finissait avec tellement de faciliter. La télé n'était qu'une pauvre image de la réalité parfois. Cette affaire la rendait folle.
« Tu es dans ton bureau je te rappel ». Elle lui indiqua du menton les détecteurs de fumée. Ils en avaient installés partout depuis l'attentat, pas seulement dans les couloirs. Repenser à cette période lui fit mal au coeur. Comme ce jour là, elle se sentait inutile en ce soir.
« Je ne peux même plus fumer ici vois-tu. » dit-elle d'un ton las. Jesonn se retourna pour regarder le tableau, cherchant comme elle à tout juxtaposer. Il en était sûrement plus capable qu'elle à ce moment là, et ça la mettait vraiment dans une colère noire. Il la traiterait de mauvaise coéquipière après ça, lui crachant au visage qu'il serait mieux avec quelqu'un de plus performant. Elle ne voulait pas lui laisser la possibilité de penser ça. « Tu comptes m’expliquer ce qui te gêne ou tu vas rester là à me regarder bosser en tirant sur ta putain de cigarette. ». Elle n'eut pas le temps de l'envoyer balader qu'il sortit du bureau pour aller se prendre une nouvelle tasses de café instantané. Elle ne lui répondit pas lorsqu'il revint, elle préférait encore l'ignorer. Elle ne voulait pas se disputer avec lui ce soir là. Encore que pour ça il aurait juste fallut qu'elle reste sagement chez elle. Mais elle n'avait pas pu, elle avait simplement voulu comprendre par elle-même ce qui se passait. Elle ne s'attendait pas à le voir, elle aurait préféré qu'il ne soit pas là. Déjà parce qu'il la déconcentrait lorsqu'il se mettait à lui lancer des piques, mais aussi parce que ces derniers temps sa présence semblait être quelque chose de différent pour la jeune femme. Elle fixa le tableau, les yeux dans le vague, elle était mal à l'aise de ne pouvoir apporter quelque chose en plus à cette affaire. Cela lui arrivait rarement pourtant, la jeune femme semblait dans son bain partout où elle allait, elle n'était pratiquement jamais gênée de quoi que ce soit. Et d'une certaine manière, imaginer se faire casser du sucre dans le dos par Jesonn l'effrayant quelque peu. Il la détestait assez pour faire ça, elle en était sûre.
« Toujours en train de ruminer, c’est pas comme ça que tu vas nous aider. Secoue-toi, ou rentre chez toi. Je n’ai plus rien à t’apprendre, si tu n’es pas capable de raisonner sur ce cas, ne reste pas là. »
Elle releva soudainement sa tête vers lui. Pour qui se prenait-il ? Il n'avait aucun ordre à lui donner. Elle se voyait frapper sa tête contre le bureau, lui casser le nez et faire l'innocente, comme si jamais elle n'avait été la responsable de ça. Parfois il lui donnait vraiment des envies de meurtre. Elle serra la mâchoire tellement fort qu'il aurait été possible de croire qu'elle en casserait ses dents. À vrai dire, elle se retenait de dire où faire une connerie. C'est dans ce genre de moments là qu'elle était capable de tout plaquer à cause de son côté impulsive. Pour une fois elle prit sur elle, et ne laissa pas ses pulsions prendre les reines. Loraline avait déjà chez elle de quoi la mettre en colère, désormais elle n'avait plus aucun endroit où être au calme.
« Bien... Quand tu me traiteras mieux que de la merde, j'accepterais tes excuses. Maintenant je vais faire un tour dehors. »
Elle sortit du bureau, mais revint pour prendre sa veste. Pris d'un accès de fureur elle balança toutes les feuilles du dossier au sol, faisant tomber par la même occasion la photo du duo. Les feuilles s'éparpillèrent au sol, en silence, alors que le verre du cadre se brisait. Elle se souvenait que cette photo avait été prise lorsqu'ils étaient un peu trop bourrés. Ils avaient fini une grosse affaire qui leur avait pris plusieurs mois, leur dossier était tellement en béton qu'une fois devant le juge cela avait aussi facile que d'aller chercher une baguette de pain chez le boulanger d'en face. Ils s'étaient réunis avec d'autres personnes, fêtant leur succès. Puis dans leur moment de joie s'était pris en photo plusieurs fois. Sur celle-ci ils devaient prendre la pause avec de monstrueuses grimaces, l'alcool ayant déjà absorber toute leur raison, ils s'étaient mis à rire juste avant le « clic » de l'appareil photo. Tout deux avaient décidé de mettre cette photo sur leur bureau – lorsqu'ils y étaient encore à deux – en bon souvenir de l'une de leur meilleure affaire. Le cadre, tout comme leur ancienne relation, venait de se briser pour de bon.
Loraline s'installa sur le banc en face de la grande bâtisse du FBI. Elle sortit son paquet de cigarette et s'en alluma une. Elle espérait faire redescendre la pression. Chaque jour il la poussait toujours un peu plus à bout, elle allait finir chèvre à cause de lui. Jusqu'où était-il capable d'aller ? C'était la grande question, pour le moment il la poussait à changer d'affectation, mais peut-être finirait-il lui-même par se séparer de la jeune femme. Elle ne savait pas vraiment si c'était une bonne ou une mauvaise idée, vu leur situation. Objectivement, ce serait beaucoup mieux pour tout les deux, mais subjectivement, Loraline n'avait pas envie de le laisser partir. C'était sûrement parce qu'il avait toujours été son coéquipier et qu'il était le meilleur, elle se disait qu'il serait difficile de se mettre avec un aussi bon agent. Ce n'était qu'une question de bon travail se répétait-elle.
« Va te faire foutre Jesonn Broling » souffla-t-elle pour elle-même.
Jesonn A. Broling
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Sujet: Re: Night Work : Cigarette & Coffee & Murder ▬ Privé Dim 14 Nov - 13:11
ft. Loraline & Jesonn
“ La meilleure séduction est de n'en employer aucune. „
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Jesonn se souvenait à peine de l’époque qui avait précédée l’agression, son agression et non pas l’ « incident » comme il l’appelait, il était le premier à dire aux victimes dont ils s’occupaient qu’ils devaient mettre un mot sur ce qu’ils avaient vécut, alors que lui en était incapable. Il avait quelques souvenirs floues de cette époque, elle semblait tellement lointaine, sa vie avait été gâchée par ce « viol » qu’il avait subit, et il avait occulté une partie des souvenirs qu’il avait eut avant cela pour ne pas être dégouté par l’homme qu’il était devenu à cause de la jalousie, de l’envie d’autres hommes. Les souvenirs de cette époque où sa vie n’avait pas été brisée, entachée par la perversion étaient douloureux, c’était comme de regarder le soleil sans protection, éblouissant et douloureux. Un souvenir dominait parmi cette masse de chose qu’il avait tenté d’enfouir en lui pour ne pas souffrir. Elle s’appelait Carolyn Delaherta, elle avait été une de ses femmes qui avaient croisés son chemin et qui s’était sentit en accord avec lui. Elle avait été son premier amour. Son béguin de collège puis sa petite amie au lycée. Elle était la plus jolie fille de leur quartier et du lycée, ses talents de basketteur et son blouson de capitaine à l’équipe lui avait permis d’attirer son attention. Elle dont les formes voluptueuses faisaient accélérer le pouls de tous les adolescents mâles si tôt qu’elle pénétrait dans une pièce. Elle avait été surprise de le découvrir comme autre chose qu’un sportif notamment un grand lecteur, et ils étaient tombés amoureux. Carolyn Delaherta était une jeune fille solaire, pleine de vie, de bonne humeur, bonne et douce, généreuse et sensible, forte et fragile à la fois. Elle était le genre de fille dont rêvaient tous les adolescents à la puberté : un corps déjà épanouie, un visage aux traits doux, des cheveux qui dégageaient un parfum entêtant qui ensorcelait les hommes jeunes ou moins jeunes. Elle était devenue sa petite amie au bout de quelques semaines et ils avaient formés un couple inséparable, lui capitaine de l’équipe de Basket, elle la présidente du club des étudiants. Il était tombé amoureux d’elle comme on le fait à cet âge, totalement et en pensant que cela durerait plus longtemps que le temps d’un clin d’œil. Il se rappelait de Carolyn Delaherta, fille d’un policier, présidente du club des étudiants, Carolyn Delaherta avait été sa seule relation amoureuse avant qu’il ne soit définitivement brisée. Sa seule expérience normale de l’amour. La seule qu’il n’avait pas blessé avec sa manière de considéré les liens entre les êtres humains. Ils avaient vécut ensemble de nombreuses premières fois : premier baiser, première dispute, premiers rêves d’avenir, premier pelotage sur la banquette arrière de sa Camaro, première relation sexuelle à l’arrière de la dite voiture, première rupture, première réconciliation. A l’époque il était capable d’aimer, de voir le bon chez ses semblables. Il savait qu’il avait changé à cause de cette expérience. Il savait ce qu’il avait perdu lorsqu’on l’avait violé. Il savait ce qu’il avait perdu par cette expérience humiliante et dégradante. Sa foi en l’être humain. Il avait été blessé si profondément qu’il était incapable d’aimer sans cette violence en lui. Il était violent lorsqu’il était engagé dans une relation qui n’était pas éphémère car il s’attendait constamment à avoir mal. Il savait que ce comportement aurait pu être traité par un psychiatre mais il était incapable de parler de ce viol, de ce qui avait suivit. Le gang et cette violence qu’il avait déchainé jusqu’à ce qu’une bouteille de bière se fracassant sur son crâne lui fasse comprendre qu’il se trompait de route. Il était incapable de se soigner, de changer, le mal était trop profondément enraciner en lui, la haine de ses violeurs s’était chevillée à son cœur et il savait que son cas était désespéré. Il ne savait pas aimer. Mais, il savait comment fonctionnait les criminels, parce qu’il avait été aux portes de la folie, qu’il avait franchit la ligne des méchants et qu’il en était revenu, il était capable de se placer du côté des victimes car il en avait été une, mais il savait aussi se glisser dans la tête des monstres parce qu’il en avait été un, parce qu’il avait manqué devenir fou. Il était à sa place dans ce travail, et secrètement il espérait trouver la clé de sa propre guérison, en attendant il savait très exactement de quoi il était capable. Et de la destruction qu’il provoquait sur son passage, alors il se contentait de maintenir le reste du monde à distance, de ne pas tomber amoureux, de sortir uniquement pour assouvir ses instincts de célibataire. Il avait une réputation de coureur, méritée ou non elle était surtout surfaite, il n‘était pas quelqu’un de volage, il n’avait pas de « petite amie », mais il ne courrait pas les jupons, au contraire il repoussait toujours plus la limite de sa frustration car il savait qu’il se perdait un peu plus dans ses débauches de sexe avec des inconnues qui ne faisait qu’un passage rapide dans sa vie. Son boulot était toute sa vie. Le reste n’était que des complications. Enfin tel était ce dont il était en train d’essayer de se convaincre depuis trois mois. Seul le travail comptait parce qu’il était incapable d’offrir autre chose qu’un travail bien fait et qu’une enquête résolue. Il était un bon agent, c’était tout ce qui lui restait. Il avait dérapé avec Loraline mais après tout, il était humain, un homme comme un autre. Et s’il n’était pas capable d’aimer comme il le fallait cela ne l’empêchait pas d’éprouver des sentiments, de l’attirance. Au départ, lorsqu’il l’avait accueillit le premier jour il avait cru que c’était une simple attirance physique. Il s’était attendu à voir débarquée une jeune femme en tailleur et talon haut, pas une jeune fille en jean, tee-shirt et veste de cuir. Elle avait un charme qu’elle ne cherchait nullement à mettre en valeur et qui la rendait encore plus séduisante. Il y avait quelque chose en elle de troublant, quelque chose qui l’avait déstabilisé dès l’instant où il l’avait vu. Il ne s’était pas attendu à cela, et il en avait payé le prix très rapidement. Il s’était investit auprès d’elle. Elle était une novice, il avait de la bouteille, alors il s’était impliqué. Il avait été là pour elle quand la pression était trop importante, il l’avait aidé à se former un esprit analytique, il lui avait apprit à penser comme un enquêteur, a se détacher des victimes afin de ne pas faire sienne leur souffrance. Il avait crée un agent à partir de la matière brut, il l’avait affiné, façonner jusqu’à ce qu’elle se révèle en tant qu’elle-même, qu’elle devienne l’agent autonome qu’il avait cherché à faire d’elle. Jusqu’à ce qu’il tombe amoureux d’elle. L’alliance qui pendant à son cou semblait lui brûler la peau à chaque fois qu’il pensait de cette façon à Loraline, lui rappelant à quel point il était incapable d’être un homme que l’on pouvait aimer. Il était incapable d’être l’homme qu’elle méritait, il n’avait pas été à la hauteur avec Austin, il avait été un mari déplorable, il avait accepté de la perdre pour ne pas avoir à terminer de la détruire. Il avait accepté d’être accuser de son meurtre, d’être ficher comme meurtrier potentiel, pour lui éviter une destruction programmé. Quelque chose c’était brisé en lui alors qu’il n’avait que quinze ans. Quelque chose, son cœur, qu’il avait finit de blinder à tout personne en restant dans un gang durant quatre ans. Il se comportait avec Loraline comme il l’avait fait avec Austin. Avec violence, froideur et silence. Il voulait l’éloigner, avant qu’elle ne devienne trop proche et ne perde à son tour quelque chose. Pourtant, il n’oubliait pas le goût de ses lèvres, le bruit sourd de son cœur sous ses mains, le velouté de sa peau. Tant de détails qui le blessaient un peu plus, lui faisant ressentir plus encore le vide qu’il avait en lui. Cette différence qui faisait de lui un enquêteur d’exception mais un homme solitaire. Bientôt il serait à nouveau seul, lorsque Loraline n’aurait plus assez de patience pour supporter sa mauvaise humeur, sa froideur et son manque total de tact. Et la rumeur circulerait dans les bureaux, Jesonn Broling n’était pas homme à garder longtemps un coéquipier et il serait tranquille pour longtemps. Mais avant cela il devait se montrer suffisamment persuasif pour la faire … craquer ? De toute évidence il n’en était pas loin de toute évidence. Il était tard, il était fatigué et de toute évidence il était bien plus habile à être désagréable quand il buvait du café instantanée à une heure aussi avancée de la nuit. Il lu dans les yeux de la jeune femme qu’il avait dépassé les bornes, ses iris flamboyaient de colère. Touché. Elle avait du mal sur ce cas, et il le savait. Il avait visé là où cela faisait mal. Il la connaissait, il savait où appuyer. N’était-il pas celui qui l’avait formé ?
« Bon débarras. » Lâcha t-il entre ses dents lorsqu’elle claqua la porte derrière elle. Et pourtant dès lorsqu’elle quitta son champ de vision un étrange malaise s’empara de son cœur. Il regarda les portes de l’ascenseur se refermer sur elle. Les feuilles volaient encore dans le bureau. Il soupira et se s’accroupit pour ramasser le cadre dont la vitre s’était brisée sur le sol. Un éclat de verre entailla son doigt et il grimaça lorsque la première goutte de sang s’écrasa sur la photo. Déjà les souvenirs affluaient.
(…)
Son premier jour. Elle était arrivée avec son carton dans les bras. Sa tasse thermo en équilibre sur le couvercle, échevelée et perdue dans son immense blouson de cuir d’homme. Il avait rattrapé la tasse avant qu’elle ne s’écrase au sol. Et il lui avait sourit, parce qu’elle était tout ce à quoi il ne s’attendait pas. Et parce qu’il avait un jour été un petit nouveau dans un grand service.
(…)
Leur premier petit dej’ après enquête. « Allez vient ! » Il avait relevé les yeux de l’écran de son ordinateur. Elle se tenait sur le seuil de leur bureau, souriante et les joues rouges, habillé de bien en cape, la veste de Jesonn dans les bras. « Je n’ai pas finis mon rapport ! » Se contenta t-il de répondre en se laissant aller dans le dossier de son fauteuil. « Aller Broling ne joue pas les rabats joie ! Vient ! Il est quatre heures du matin, ton rapport peut attendre, on est les seuls encore là ! Allons fêter ça ! » Il sourit, elle était si enthousiaste, son premier cas résolu seul comme une grande, elle avait dirigée l’enquête parce qu’il avait décrété qu’elle était prête à diriger une enquête. Il était fier d’elle. Mais il restait son superviseur, il devait remplir la paperasse. « Aller ! » Elle s’approcha et le prit par la main pour le tirer sur ses pieds. Il se laissa faire, même quand elle lui fourra sa veste dans les bras et le tira jusqu’à l’ascenseur. « Et puis de toute façon je ne vois pas pourquoi tu protestes, c’est moi qui le rend ce rapport vu qu’il faut que je corrige tes fautes Grand chef ! »
(…)
Les premières larmes. Il était monté sur le toit de l’immeuble, il savait qu’il la trouverait là. Elle fumait toujours sur le toit, même si c’était interdit. Elle faisait toujours tout ce qu’on lui interdisait, c’était dans sa nature. Il savait qu’elle serait là. Il savait aussi qu’il aurait du la laisser seule mais son rôle était de veiller sur sa coéquipière. Elle était là, les jambes dans le vide, accoudé à la barrière de sécurité, regardant la nuit qui s’ouvrait sous elle. Il se glissa à côté d’elle après avoir déposé sa veste sur ses épaules. Elle tremblait. Délicatement il lui fit lâcher prise sur sa cigarette et l’attira dans ses bras. Par principe, par fierté, mais la main délicate qu’il posa dans son dos coupa toutes velléités de fuite. Les larmes de la jeune femme roulèrent dans son cou, la main de Jesonn se fit apaisante, rassurante et il murmura à son oreille des mots apaisant. Il savait ce que cela faisait, de trop s’impliquer. Elle avait perdue une victime. La première. Il la serra dans ses bras, retenant son souffle, serrant les dents, mais les larmes vinrent, nombreuses, silencieuses. Elle ne su jamais qu’il avait pleuré avec elle.
(…)
Aujourd’hui. Il caressa du bout des doigts leurs visages souriant figé sur papier glacé. Il se rappelait de cette soirée, de l’alcool qui y avait coulé. Et de leur insouciance. Tout n’était pas encore compliqué entre eux. Et une vague de remord l’assaillit. Elle était vulnérable, perturbée et il avait tapé là où c’était douloureux, volontairement. Comment diable aurait-il pu se regarder dans un miroir s’il la détruisait pour la préserver. Il regarda sa veste, la photo et le paquet de cigarette qu’il savait abandonner dans l’un des tiroir de son bureau. Il lâcha la photo et récupéra ses affaires.
Il la trouva assise sur un banc en face du bureau. La tête basse, elle disparaissait derrière un écran de fumer, elle fumait. Mauvais signe. Il s’assit près d’elle, alluma une cigarette à son tour, la première en deux ans. Il ne dit rien un long moment. Le froid était vivifiant. Novembre dardait son froid sur Seattle et son souffle dessinait des arabesques compactes dans l’air.
« Je n’aurais pas du dire ça. » Souffla t-il finalement. « Excuse moi mes mots on dépasser ma pensée. » il posa sa main sur son avant bras, ne voulant pas la brusquer il l’ôta après avoir serré brièvement son poignet pour gager de sa sincérité. Jesonn réprouvait les contacts physiques inutiles. Une preuve de sa sincérité.
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Sujet: Re: Night Work : Cigarette & Coffee & Murder ▬ Privé Dim 14 Nov - 19:35
I'm not saying it was your fault Although you could have done more Oh I'm so naive yet so
Loraline,
Cela fait un petit moment que je ne t'ai pas donné de mes nouvelles, environs deux semaines. J'oses croire que tu as trouvé le temps long sans mes petites lettres toutes les semaines. Je suis à Chicago en ce moment, cela fait longtemps que je n'ai pas posé le pied sur le sol Américain. Tu sais comment je suis, toujours à voyager, à faire le tour du monde. Je pense à ta mère, toi et moi. Tout ça me manque. J'espère vraiment que tu viendras me voir à Chicago, j'attends ta visite, du moins, durant deux mois. Eh oui, j'ai décidé de me poser pour un petit bout de temps. Juste pour toi, ma petite fille chérie.
Ton père adoré.
La jeune femme regardait la lettre de son père, celle qui l'avait mise tant en colère avant de venir au bureau. Si elle s'écoutait, elle y serait allée sur le champs. Elle se foutait qu'il y ait prescription ou pas, son témoignage devait suffire pour rouvrir l'enquête. Elle froissa la feuille dans son poing, lançant le bout de papier dans la poubelle. Elle rata son tir. Alors elle recommença encore et encore jusqu'à viser dans le trou de cette poubelle. Comment pouvait-il oser dire que toute cette petite vie de famille lui manquait, il était le seul responsable de cette destruction. Il était celui qui battait sa femme. Cet homme là était loin d'être son père, il n'était que son géniteur, la jeune femme avait honte d'être son « héritière », elle avait du sang de meurtrier en elle. Etait-ce de cet homme que lui venait son sale caractère ? Elle n'a jamais pu vraiment connaître le vrai visage de sa mère, elle ne se souvenait que des traits déformés par la peur qui marquaient son visage. De ses rides sur son front, signe de son inquiétude, de ses mains tremblantes d'appréhension. Loraline tira sur sa cigarette, tentant de faire envoler ses souvenirs comme la fumée qu'elle recrachait. Si tout pouvait être aussi simple. Elle s'allongea sur le banc, regardant le ciel sombre. Elle se trouvait trop mélancolique en ce soir, il fallait changer ça. Ce n'était pas son genre, elle détestait repenser au passé et plonger dans la tristesse. Ca la rendait faible, elle n'aimait pas ce sentiment d'être en dessous de tout. La jeune femme se sentait pathétique dans ces moments là, retenant toujours ses larmes. Les larmes ne sont que pour les comédiens, pour ceux qui veulent se faire consoler. Loraline n'avait pas besoin de ça, elle ne voulait pas de la pitié d'une autre personne, ni de sa compassion. Elle ne voulait que la solitude. Surtout quand l'adrénaline coulait dans ses veines comme en ce soir, elle avait juste des envies de meurtres. Un point commun avec son géniteur. Malheureusement, même l'ironie ne la faisait pas sourire. Elle ferma juste les yeux, faisant le vide dans sa tête. Malheureusement, cette technique ne fonctionnait toujours pas, la jeune femme avait beau la pratiquer depuis pratiquement huit ans, cela ne calmait jamais l'hystérie qui l'habitait. Même boire jusqu'au coma éthylique ne serait pas suffisant, trop d'année à la refouler. Il y avait trop de chose qui la nourrissait, obscurcissant de plus en plus son être. Elle allait juste finir par exploser un jour, c'était comme une bombe à retardement et apparemment le compte à rebours touchait bientôt à sa fin. Quatorze ans qu'il était enclenché, quatorze ans à remplir son corps de baril d'essence pour plus d'impact. La jolie brune était de plus en plus sur les nerf, supportant de moins en moins son coéquipier. Même s'il fallait le dire, il n'y mettait pas du sien. Pourtant, elle avait bien essayé de recoller quelques morceaux, mais lui soufflait toujours sur ce château de cartes qu'elle s'efforçait de faire tenir. Ce soir là, elle avait juste les plus mauvaises cartes en mains. Loraline écrasa la fin de sa cigarette au sol, en sortit une autre de son paquet. Fumer était compulsif chez elle lorsqu'elle était dans cet état. Elle replia ses jambes en mont, toujours allongée sur le banc, tentant de faire des ronds avec la fumée qu'elle recrachait. C'était une sorte de distraction, elle ne voulait se concentrer sur quelque chose pour oublier le reste, le temps de quelques minutes. Mais ses yeux dérivèrent sur la fenêtre de son bureau, il y avait encore de la lumière. Ce même bureau où avant ils pouvaient se charrier tout comme être sérieux, et elle se rendit compte que cela avait toujours dépendu de l'humeur de Jesonn, s'il avait ou non envie de plaisanter. Depuis quand faisait-elle en fonction des autres ? Le jeune homme l'avait quelque peu changer sans qu'elle ne s'en rende compte. Elle se rembrunit sur cette pensée, elle qui avait toujours une attitude de meneuse s'était laissée guider. Elle se disait que c'était parce qu'il avait été celui qui l'avait formé, qu'il avait toujours été derrière elle pour quoi que ce soit. Un certain temps seulement.
« T'es vraiment un sale con quand tu fais la tête Broling, tu le savait ? » Plaisanta-t-elle. Cela n'avait pas l'air d'amuser son partenaire, le nez plongé dans une affaire. Cela faisait quelques jours qu'il était dans cet état, envoyant balader pratiquement tout le monde. Loraline, pris une chaise et la tourna de sorte que le dossier se trouve contre sa poitrine. « Tu devrais peut-être penser à arrêter de faire le con et me raconter ce qui ne va pas ? » avait-elle dit gentiment. Elle détestait lorsqu'il se renfermait, il n'était plus le même. Il devenait ce garçon mystérieux dont tout le monde parlait. Loraline voulait voir celui qu'elle connaissait, pas l'image qui trainait de lui dans les couloirs. « Pas maintenant » répondit-il tout simplement. Elle marmonna un bref « Evidemment » avant de sortir du bureau. Il avait réussi à l'agacer avec ses conneries. Elle avait juste voulu lui montrer qu'elle aussi pouvait être là quand il n'allait pas bien, mais apparemment cela ne marchait que dans un sens. Loraline était celle qui devait se confier, elle était la seule à consoler. Elle ne voulait pas de ça, elle ne voulait pas être la petite chose fragile de cette équipe.
Enfaite, plus elle y repensait, plus elle se rendait compte que Jesonn avait toujours eu la fâcheuse tendance à l'envoyer sur les roses lorsqu'il n'allait pas bien. Elle ne l'avait jamais vraiment remarqué avant le baiser, parce qu'elle avait été trop aveuglée, s'ouvrant à celui qui lui avait presque tout appris. Finalement, elle avait retenu une chose de son enseignement : ne pas donner sa confiance à la va-vite. Elle s'assit correctement sur son banc, s'insultant tout bas de n'avoir été qu'une petite fille naïve depuis le début, elle s'était faite menée par le bout du nez. Jesonn était bien plus malin qu'elle sur ce terrain là, mais elle ne voulait pas abandonner. Elle ne pouvait pas lui laisser la victoire. Cela devenait désormais une histoire de fierté, elle souhaitait montrer qu'elle était bien plus forte qu'il ne pouvait le penser. Loraline était loin d'être frêle. Elle tira une nouvelle fois sur sa cigarette, lorsqu'elle vit son partenaire sortir du bâtiment. Peut-être en avait-il finit avec le dossier pour ce soir, elle pensa partir mais se retint. Elle n'était plus celle qui devait fuir.
« Je n’aurais pas du dire ça. Excuse moi mes mots on dépasser ma pensée. » dit-il simplement. Mais il n'avait pas compris qu'elle ne lui en voulait pas que pour cette fois là, elle aurait pu encaisser si elle n'avait pas déjà été en colère avant d'arriver. Il en avait juste rajouter une couche, de sorte qu'elle en avait à ras le bol. « C'est vraiment touchant de ta part Jesonn, de venir t'excuser. Seulement j'avais dit "quand tu me traiteras mieux que de la merde" alors ne viens pas demander pardon sachant que demain ce sera la même chose ». Loraline l'appelait rarement par son prénom, du moins plus depuis un certain moment, elle préférait l'appeler par son nom de famille, c'était plus simple. Elle aurait voulu ajouter qu'on ne dit pas « excuse moi » mais « je te prie de m'excuser », qu'encore une fois il lui donnait un ordre. Elle s'était tut, ne voulant pas trop lui en demander. Loraline savait qu'il avait dû prendre sur lui et d'une certaine manière il était déjà un peu pardonner pour avoir fait un effort avec elle. C'était vraiment pitoyable, se disait-elle. « Mais si tu le veux Jesonn, je te pardonne. Comme ça je pourrais peut-être amenuiser ta culpabilité et me coucher ce soir en me disant que j'ai enfin fait une bonne chose, que j'ai contribué à ton bien être. » lâcha-t-elle la voix plein d'ironie. Elle aurait pu partir sur cette dernière note, elle avait vraiment voulu le faire. Pourtant elle restait là, à attendre ce qu'il avait à dire. Pourquoi cela paraissait-il si important ? Au fond, elle le savait pourquoi, mais jamais elle ne se le serait avouée. C'était bien trop grotesque et elle n'avait que faire de ses envies qui s'apparentaient à celles des gamines. Les femmes étaient censées être compliquées, pas les hommes. Or tout deux l'était autant l'un que l'autre. Malgré ces trois années, Jesonn était toujours une énigme aux yeux de Loraline et elle ne comptait plus la déchiffrer à partir de ce jour. Elle en avait simplement assez d'être la seule à faire des efforts.
« Ce soir tu t'excuse, demain tu seras exécrable, moins qu'après-demain cependant » dit-elle, lui faisant comprendre qu'il était de plus en plus insupportable chaque jour. « Et ça va durer encore combien de temps ? Tu ne me pousseras pas à partir Jesonn, si tu veux arrêter notre collaboration, alors fais-le toi-même. Assumes-toi, montre que t'as des couilles ». Elle ne voulait pas vraiment le voir partir, mais s'il le faisait alors peut-être serait-ce mieux pour eux ? Loraline se tourna vers lui, ne sachant s'il allait prendre la parole, s'il allait peut-être enfin s'expliquer.
« Montres-moi que t'es un homme » dit-elle sur un ton qui lui lançait comme un défi.
Jesonn A. Broling
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Sujet: Re: Night Work : Cigarette & Coffee & Murder ▬ Privé Lun 15 Nov - 22:15
ft. Loraline & Jesonn
“ since i'm going to hell. „
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Perdre son sang froid était une habitude chez Jesonn Broling et bien souvent, ses mots, ses actes dépassaient sa pensée lorsqu’il était poussé à bout ou lorsqu’il était dans une situation qui ne lui laissait d’autre choix que d’attaquer. Une fâcheuse habitude qui lui avait attirée bien des ennuis.
(…)
Le mur était gris, une couleur froide, neutre. Il savait que si ce mur était gris c’était avant tout pour que le regard du suspect ne s’y attarde pas, on ne donnait aucun moyen au suspect de laisser son esprit gambergé dans une salle d’interrogatoire, voila pourquoi il n’y avait pas de fenêtres et que ces pièces étaient éclairées par des néons agressifs et grillagés. Le mur était gris, piquetés par endroits de noir, preuve que l’humidité avait finit par s’infiltré dans le bâtiment. Le regard vide de Jesonn errait sur ce mur, insensible aux deux hommes qui se tenaient en face de lui et dont les lèvres remuaient à intervalles réguliers. Il était étrange pour lui de se retrouver dans le rôle de celui qui contemplait le mur, il était étrange de se retrouver dans le rôle du suspect après avoir passé de nombreuses années de l’autre côté de la barrière. Il était passé en mode automatique, il avait coupé le son, son esprit errant dans les limbes le temps pour lui d’analyser la situation et de faire le point. Il était perdu, le magma de ses émotions tourbillonnait dans son esprit gênait la formation de toutes pensées cohérentes, il semblait absent, le regard dans le vague, les mains jointes sur la table devant lui, il semblait être hermétique à toutes paroles, à tout actes. Il avait l’attitude d’un criminel involontaire, il était en état de choc. Pourtant, cela ne semblait pas déstabiliser les policiers. Au contraire, ils n’en étaient que plus agressifs, ce n’était pas tous les jours qu’ils pouvaient se faire la main sur un agent du FBI. La passivité de Jesonn les rendaient fous, et cela n’avait rien d’étonnant, l’antagonisme entre la Police Locale et le FBI ne remontait pas à hier, depuis des années, des décennies les flics de Virginie se voyaient subtilités des enquêtes par le FBI pour une question de juridiction, alors voir un agent de cette « police des polices » embarqué pour meurtre, c’était la concrétisation de leurs rêves les plus fous. Ils étaient dans cette pièce aux murs gris depuis des heures, et Jesonn n’aurait su dire si la journée avait prit fin ou si une nouvelle débutait, il était absent, son cerveau cherchait à mettre de l’ordre dans ce qu’il éprouvait, et a élaborer une histoire qui expliquerait… l’inexplicable. Il était bouleversé mais rien dans son expression n’aurait pu le laisser penser, aux yeux d’un observateur extérieur il se fichait complètement de ce qu’on lui disait. En réalité pour le protéger son cerveau s’était déconnecté de la réalité, il avait déjà procéder ainsi une fois, après l’agression. Jesonn cherchait à refaire surface, à comprendre pourquoi après avoir été si froid avec Austin depuis des mois, sa « disparition » était si douloureuse, pourquoi il se détestait d’avoir agit de la sorte, de l’avoir laissé partir, d’avoir opposé aucune résistance. Il se haïssait, la détestait d’être partie, de l’avoir laissé brisée leur couple, et il était hanté par la vision du corps de sa compagne, le cœur arrêté par des procédés chimiques, gisant au bas des escaliers de leur maison, le visage légèrement abimée par des coups qu’un agent du FBI lui avait administré afin de faire croire à une chute. Il ferma brusquement les paupières, coupant le contact visuel avec ses interrogateurs qui pensèrent trouver là une faille dans la défense de leur suspect. Austin, machinalement Jesonn tourna autour de son annulaire son alliance, cherchant à se calmer, à reprendre le contrôle de lui-même. L’image du corps de sa femme brisée au bas des escaliers avait suffit à lui faire réintégrer la réalité.
« C’est donc à cause de cela que tu l’as tuée ? Parce que vous avez trop longtemps arpenté l’esprit de malade elle et toi et que tu as finis par comprendre leur envie ? T’es devenu un malade toi aussi Jesonn ? Ca a commencé à te démanger, et tu as décidés de te gratter après avoir à peine lutté. J’ai raison n’est ce pas ? Tu l’as tué parce que tu voulais savoir ce que ça faisait, acquérir une nouvelle expérience ? » Il y avait dans la voix de cet homme une telle haine, une telle envie d’avoir raison que l’esprit de Jesonn en fut dégoûté, cet homme ne comprenait rien à rien, et dire qu’il se prétendait inspecteur de Police, était-il possible d’avoir aussi peu de flaire ? Il ferma une nouvelle fois les yeux. « Alors, qu’est ce qu’on t’as fait étant petit que tu te venges sur une pauvre femme Jesonn ? Papa te touchait le soir dans ton lit ? Ou bien était-ce Moma ? » Les paupières de Jesonn frémirent et ses jointures blanchirent lorsqu’il contracta les poings, le bruit que firent les menottes en glissant sur ses poignets lorsque son poing se serra attira un regard de l’inspecteur sur ses mains. « On dirait que j’ai touché un point sensible Jesonn. Umh je parierais plutôt pour Papa. Tu sais je me rappel de toi, lorsque tu jouais à Duke, tu aurais pu devenir champion de NBA, et tu aurais peut être du continuer ta carrière, cela nous aurait évité qu’une pourriture comme toi entache le nom de la police en devenant un putain de meurtrier. » Jesonn se força à respirer calmement, il avait apprit à juguler sa colère et les flots de haines qu’il éprouvait parfois en rentrant au FBI. « C’était un plutôt bon joueur de Basket tu sais Joe, t’étais encore un bambin à l’époque mais il a fait parlé de lui en ligue universitaire, mais on voyait qu’il se croyait destiner à mieux, il ne mettait pas tout son cœur dans le jeu… Alors maintenant Broling, t’es content de ce que t’es devenu ? T’as trouvé ce qui te faisait bander ? » Le sang de Jesonn ne fit qu’un tour, il oublia qu’il devait rester impassible se laisser accuser et surtout être le plus froid possible au cas où Austin l’observerait. Mais, il ne pouvait pas laisser ce fils de pute l’accuser d’être un psychopathe. Austin était l’amour de sa vie. Il se redressa si brusquement que sa chaise s’écrasa sur le sol avec fracas, ses mains menottées à la table ne l’empêchèrent pas de saisir le flic par le col de sa chemise, il avait commit l’erreur de s’approcher de trop près, pour le faire réagir, Jesonn lui explosa le nez contre la table en formica. C’était stupide mais dieu que cela faisait du bien.
(…)
« Oh mon dieu Jesonn. » « Ce n’est rien maman, juste des égratignures. » Souffla t-il avec un sourire. Un sourire qui lui coûta un violent effort pour ne pas hurler de douleur. Son visage n’avait pas été épargné par ses codétenus, il fallait dire qu’un agent du FBI entre les murs d’une prison était une cible de choix, le procès approchant à grands pas, il était temps pour eux de se défouler avant que le système ne repêche cet agent des forces de l’ordre. Sa mère se mit à sangloter de l’autre côté de la table. Jesonn aurait aimé lui prendre la main, la rassurer mais il ne le pouvait pas, classer détenus dangereux depuis qu’il avait fracturé en trois morceaux le cartilage du nez de l’inspecteur chargé de son interrogatoire, il était constamment menotté même si ses gardiens s’étonnaient. Ils n’avaient jamais vu un détenu aussi calme, il lisait à longueur de journée ou écrivait dans son journal, il discutait même avec ses geôliers, et avait apprit à les connaitre. Qui aurait cru qu’il était un assassin ? « Ce n’est rien maman, je te promets. » « Jesonn… » Souffla son père en serrant l’épaule de sa femme afin de l’apaiser. « Dit-nous que tu n’as pas fait ça… » Il scrutait son fils à la recherche d’une réponse à ses questions. Ils n’avaient pas vu leur fils depuis son emprisonnement, même lors de l’enterrement d’Austin. Jesonn secoua la tête. « Je ne peux pas faire ça P’pa. Je suis désolé. » Répondit-il en indiquant du regard la caméra situé derrière lui. La pièce était surveillée, et Jesonn était tenu au secret. « Tu n’as pas pu… » Commença sa mère. « S’il te plait Maman… » Il était impassible pourtant quelque chose dans son attitude semblait indiquer qu’il était sur la défensive. « Jesonn… » Tenta son père. « Je ne veux pas parler de ça. Je ne veux pas. Gardien ! » Ce fut la dernière fois qu’il vit sa mère avant que le cancer ne l’emporte. Des mots d’adieu qui restèrent a jamais gravés en lui comme une insulte à la femme qui l’avait mit au monde.
(…)
« Jesonn… » La main de Loraline lui procura l’effet d’une décharge électrique. Il ne se retourna pourtant pas, continuant de fouiller son casier. « Jesonn s’il te plait. » Elle l’appelait rarement par son prénom, il pouvait compter sur les doigts de la main le nombre de fois où elle s’y était aventurée. Il consentit enfin à se retourner, regard froid, attitude passive, mine renfrognée. « Quoi ? » Lâcha t-il sèchement, son ton était réfrigérant mais il en fallait beaucoup plus pour glacer Loraline, elle avait l’habitude de ses excès d’humeurs. Il portait encore la chemise qu’il avait sur lui la veille et son manteau était maculé de neige, elle se demanda s’il avait passé la nuit dehors, ses yeux étaient plus enfoncé que d’ordinaire dans son visage, signe qu’il n’avait que peu dormit. « Ca va être comme ça à présent ? » Demanda t-elle avec défit, le fixant dans les yeux sans gêne. « Comme quoi ? » Non, il n’était pas décidé à lui faciliter la tâche, il avait été ainsi une bonne partie de la journée, froid, désagréable et caustique, comme si on l’avait privé de café pour la journée. « Comme ça. » Soupira t-elle en le désignant de sa main libre. « On va continuer à faire comme si il ne s’était rien passé et toi a passé ta mauvaise humeur sur moi, c’est ça que tu veux ? » « Tu veux que je te dise Loraline ? Que je sois franc ? Tu es une allumeuse. Ce qui s’est passé hier n’est que ce qui arrive quand une femme invite un homme a monté se "réchauffer" » il accentua se mot en mimant des guillemets avec ses doigts. « Et qu’ensuite elle se rétracte. Je n’ai aucun respect pour les allumeuses… » La gifle ne le surprit pas. Pas vraiment.
(…)
« Ce soir tu t'excuses, demain tu seras exécrable, moins qu'après-demain cependant » Elle n’était pas énervée, elle semblait simplement lasse, lasse de jouer cette petite comédie jour après jour, lasse de devoir subir une situation qu’ils avaient provoqués tous les deux mais dont il rejetait la faute sur elle. Lasse. « Et ça va durer encore combien de temps ? Tu ne me pousseras pas à partir Jesonn, si tu veux arrêter notre collaboration, alors fais-le toi-même. Assumes-toi, montre que t'as des couilles. » On ne pouvait pas reprocher à Loraline sont manque de franchise au moins, elle était plus que lassé de ce jeu, de son attitude, et elle avait raison, s’il avait voulut se débarrasser d’elle, il n’aurait eut qu’à en parler à leur supérieur, il avait plus d’ancienneté, elle aurait été muté dans un service ou dans celui-ci, mais avec un autre partenaire. La vérité, la vérité était toute simple. Il ne voulait pas qu’elle s’en aille. Il ne l’aurait pas supporté. « Montres-moi que t'es un homme » Dieu que ce petit bout de femme pouvait parfois être … agaçant ! Il tourna vers elle un regard las, lui aussi était fatigué de tout cela, cela lui coûtait de chaque jour se montrer sous son plus mauvais jour. Cela lui coûtait de la blesser, de les blesser. « Tu as raison. J’aurais du me montrer plus… » Il ne termina pas sa phrase, quelque chose dans les yeux de la jeune femme l'avait arrêté. Une émotion qu'il avait saisit, une douleur qui n'était pas sans lui rappeler celle qu'il éprouvait. Il avait été stupide de croire qu'il pouvait faire comme si, la faire partir, il n'était pas assez fort pour cela. Il se sentait seul. Il était seul. Elle avait été la seule a lui poser aucune question, a ne pas vouloir savoir. Elle n'avait pas cherché à savoir qui il avait été, elle voulait savoir qui il était. Il soupira, baissa les yeux et délicatement il emprisonna son menton dans le creux de sa main et ses lèvres se rapprochèrent des siennes. Il les frôla de son souffle, doucement. « Je vais t’embrasser maintenant… Sauf si tu m’en empêches… »
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Sujet: Re: Night Work : Cigarette & Coffee & Murder ▬ Privé Jeu 18 Nov - 20:37
Jesonn s'était tourné vers elle, il avait l'air d'en avoir marre au moins autant qu'elle. En avait-il marre de l'avoir à ses côtés ? Elle le lui avait dit, il n'avait qu'à se « séparer » d'elle tout seul. « Tu as raison. J’aurais du me montrer plus… », il ne finit pas sa phrase, la laissant en suspend. Il aurait voulu se montrer plus quoi ? Plus intelligent vis à vis de cette situation ? Plus sympathique ? Plus compréhensif ? Elle voulait lui crier de continuer, mais bizarrement quelque chose l'en empêchait. Elle ne savait pas pourquoi, les mots ne voulaient tout simplement pas sortir de sa gorge, ils étaient coincés. Toutefois, même si elle restait silencieuse, elle bouillonnait d'envie de savoir. Son fichu caractère reprenait le dessus.
…
Ethan qui était l'un de ses meilleurs amis connaissait le sale caractère de la jeune femme, elle ne se laissait pas marcher sur les pieds et à dix sept ans elle savait déjà qu'elle voulait être flic, pour mettre son père derrière les barreaux « on est jamais mieux servi que par soi-même » dit le proverbe. Elle avait déjà commencé les stages et se débrouillait plutôt – voire vraiment – bien. Loraline savait exactement ce qu'elle voulait et comptait tout faire pour y parvenir. Certains disaient qu'elle était arrivée au FBI par piston, car elle était jeune. Vraiment très jeune. Seulement après de nombreux stages et autant de volonté que la sienne, il était tout naturel qu'elle devienne agent. Il lui fallait un équipier cependant, quelqu'un qui pourrait la former complètement. Elle était trop jeune encore pour apprendre d'elle-même. Voulant atteindre l'excellence, la jolie brune se mit en quête du meilleur agent du FBI de Seattle. Un certain Broling, Jesonn Broling, lui revint souvent aux oreilles. Seulement beaucoup disaient qu'il valait mieux le laisser dans son coin. Loraline ne faisait pas attention à ce genre de rumeur, elle se disait simplement qu'il devait être discret et peu bavard. Il faisait du bon boulot, c'était ça qui comptait le plus. Ce que pouvait dire les autres lui passait au-dessus de la tête, il n'y avait qu'un semblant de vrai parmi les rumeurs le plus souvent. Ce genre de personnes, qui aimaient se raconter les derniers potins, étaient pour elle méprisable. Pourquoi se mêler de la vie des autres quand on a assez à faire de la sienne ? La jalousie, voilà ce qui les motivaient à casser du sucre dans le dos des autres. Loraline pensa simplement que ce Jesonn Broling devait être encore meilleur que ce que l'on pouvait le dire puisqu'il était souvent au centre des rumeurs. Parfois on entendait dire qu'il était un meurtrier, puisqu'il avait tué sa femme. Que c'était la raison pour laquelle il les comprenait si bien. Bien sûr la jeune femme avait été surprise de savoir qu'apparemment il avait tué sa femme. Mais était-ce vrai ? Comment reconnaître la vérité parmi tous ces tissus de mensonges. Elle pensa simplement que ce n'était que pour nourrir davantage ces ragots, pour que le sujet ne tarisse jamais. Après quelques jours à se renseigner sur ce monsieur Broling, elle avait décidé qu'il était temps qu'elle lui fasse part de sa proposition. Elle en savait assez sur lui pour être sûre qu'elle ne voulait pas quelqu'un d'autres, à moins qu'il ne refuse. Encore une fois, beaucoup lui disait de laisser tomber, qu'il ne prenait pas de partenaire, féminin ou masculin. Qu'il était être isolé, blablabla... Elle ne les écoutait pas, personne n'allait lui dire quoi faire. Elle était assez grande pour décider d'elle-même. Et tant pis s'il refusait, elle voulait tout tenter. Loraline s'était alors présentée à son bureau, les bras chargés de tous les avis favorable qu'elle avait reçu durant ses stages. Elle en était fière. Mais surtout, c'était aussi une manière de lui faire comprendre qu'elle était une valeur sûre, que même si elle était encore « novice » elle saurait devenir un très bon agent. Loraline avait été étonnée lorsqu'elle s'était rendu compte que le meilleur agent de Seattle était à peine plus âgé qu'elle. Elle sut quelques temps après qu'il avait à peine trois ans de plus qu'elle, et elle en était encore plus surprise. Cependant cela lui donna davantage de volonté, si elle travaillait avec lui alors peut-être que trois ans après, elle serait aussi douée qu'il l'était à cette époque. Encore fallait-il qu'il accepte. Elle était pratiquement certaine d'être à ses côtés, Loraline a toujours été une femme sûre d'elle. Ce n'était pas qu'elle avait l'impression d'être meilleure que tout le monde, mais elle savait combien elle avait travailler dur pour en arriver là. Ce métier c'était toute sa vie, elle en avait rêvé depuis ses quinze ans. Elle se souvint du jour où elle avait déposer cette pile de dossier la concernant, c'était comme un genre de curriculum vitae dont elle avait pris soin. « Je ne prends pas de partenaire » lui avait dit Jesonn, lui rendant ce qu'elle venait de lui tendre. « Ecoutez, vous allez prendre ce dossier, vous allez le lire, dans les grandes lignes seulement si vous voulez, je m'en fou. Mais vous allez y réfléchir et sérieusement. Quand vous aurez pris votre décision, j'accepterais le choix. Mais je ne veux pas d'une réponse hâtive. » Loraline avait reposé le dossier sur le bureau, s'apprêtant à partir. Elle s'était finalement arrêté sur le pas de la porte pour une dernière phrase « Je dois donner le nom de mon coéquipier dans une semaine, vous avez donc tout ce temps pour réfléchir tranquillement ». Evidemment elle avait fait en sorte de se couvrir si jamais il refusait. D'autres agents très bon aussi avaient déjà acceptés si jamais Broling ne voulait pas d'elle. Voilà pourquoi elle lui laissait tout ce temps.
…
« Ferme ta gueule Broling, vient plutôt te battre si tu n'es pas une fillette » le charriait-elle. Cela faisait trois mois qu'il avait accepté de la prendre sous son aile. Cela en avait étonné plus d'un. Les rumeurs se firent plus nombreuses à leur propos, Loraline y était désormais inclus. « Laisse tomber, on a fait ça toute l'aprem, ça suffit maintenant, allons boire un café » lui avait-il répondu. Jesonn l'avait emmener dans une salle de boxe pour lui apprendre encore quelques techniques de combats. Evidemment Loraline savait se battre, mais elle avait toujours fait ça au feeling. Elle n'avait jamais eu aucune techniques. « Mais j'ai encore trop d'énergie à dépenser » disait-elle, le jeune homme secoua la tête l'air de dire qu'elle était infatigable. Il lui balança ses gants de boxe à la figure, lui faisant comprendre que la partie était fini. Ils allèrent se changer, Loraline faisant un peu la tête. Elle pouvait parfois se montrer capricieuse, ce qui avait tendance à faire rire son ami. Il disait qu'elle avait le nez froncé quand quelque chose n'allait pas et elle lui répondait toujours par un gentil coup de poing dans l'épaule. La jeune femme avait appris à connaître Jesonn, il était loin de tout ce qu'on pouvait dire sur lui. Même s'il avait tendance à s'isoler un peu, avec un air mélancolique, il pouvait se montrer drôle et parfois même un peu affectueux. Ca arrivait rarement et Loraline s'étonnait toujours dans ces moments là. Elle avait appris aussi à s'ouvrir un peu à lui, lui racontant les grandes lignes de sa vie, qu'elle avait été adopté à ses dix-sept ans et qu'avant ça elle avait fait plusieurs famille d'accueil qui n'avait jamais pu la supporter trop longtemps « Ca ne m'étonne pas, tu es vraiment une emmerdeuse quand tu t'y met » avait-il dit. Elle n'avait pas parler de sa famille et il n'avait jamais posé de questions, tout comme elle ne le faisait pas avec lui. Même si parfois les questions lui brûlaient la langue. Au début de leur collaboration, elle mourrait d'envie de savoir s'il avait vraiment tuer sa femme, mais s'était tût. Elle savait comme elle aurait pu réagir si on la questionnait sur son père, elle en déduisit que la mort de sa femme était alors un sujet sensible auquel il ne valait mieux ne pas en parler. Elle le laissa en paix, ne voulant connaître que celui qu'il était désormais, c'était à lui de raconter son histoire s'il en avait envie. « Je te paye le café aujourd'hui » lui avait-il dit lorsqu'ils étaient arrivés. « Mon Dieu, Broling ! Est-ce que tu as rencontré une fille et que tu t'entraines à être galant avec moi ? » l'avait-elle taquiné. Il s'était rembruni, comme si parler de femme était un sujet tabou. Cela rejoignait-il le sujet de son épouse ou était-ce en rapport aux rumeurs qui disaient qu'il était un coureur de jupon ? Loraline se fit une liste mentale des choses qu'il valait mieux ne pas aborder. D'une certaine manière c'était bizarre pour elle de se montrer gentille avec une personne, elle qui était franche et qui n'avait pas peur de blesser la personne avec qui elle parlait. Elle n'aimait pas garder ses paroles pour elle. Alors pourquoi le faire pour Jesonn ? Avec lui c'était différent, elle le respectait plus qu'elle ne l'avait fait avec d'autres. Ils avaient fini par devenir de bons amis et Loraline avait rencontré d'autres personnes au sein du FBI, puis surtout elle avait retrouvé Ethan. Même s'il était encore avec une blonde, apparemment il lui avait même fait un gosse. La jeune femme était bien trop possessive pour partager ses amis avec d'autres, mais elle prenait sur elle bien souvent. Elle ne savait que trop bien où son sale caractère pouvait la mener. « Excuse-moi, je ne voulais pas te vexer. » ils avaient repris la conversation mais Loraline sentait bien qu'il n'y mettait pas du sien. Il était ailleurs, une fois encore elle aurait voulu laisser sortir la lave de questions qui lui brûlait la langue.
…
Jesonn soupira, las. Elle aurait voulu partir, le laisser réfléchir sur toutes les conneries qui les avaient éloignés, mais n'en fit rien. Parce qu'il avait soulever son menton, parce qu'il s'était approché d'elle jusqu'à ce que leur souffles se mêlent. « Je vais t’embrasser maintenant… Sauf si tu m’en empêches… » dit-il lui laissant le choix. « Tais-toi et agis » répondit-elle et il posa ses lèvres sur les siennes. Elle avait laissé son côté impulsive prendre le dessus, celui qui pouvait la trahir comme il venait de le faire. Elle aurait voulu le repousser, lui montrer ce que cela pouvait faire de se sentir rejeter, mais elle avait parlé sans réfléchir. Leurs lèvres se mouvaient sur un même rythmes, les mains de Loraline remontèrent d'elles-même sur les épaules de son partenaire. Au fond si elle avait vraiment voulu le repousser la réponse aurait été instantanée. Mais elle ne voulait pas que le schéma se répète, qu'il l'embrasse ce soir là et qu'il la traite d'allumeuse le lendemain. Son corps se rapprocha de celui de Jesonn pour approfondir le baiser, son souffle devenait haletant, son coeur aussi. Ses mains glissèrent sur sa nuque. Cette fois, il ne pouvait pas rejeter toute la faute sur elle. Cette fois, ils étaient tous les deux en tort, si tort il y avait.
Cette fois, ils s'étaient laissés aller tous les deux.
Jesonn A. Broling
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Sujet: Re: Night Work : Cigarette & Coffee & Murder ▬ Privé Dim 28 Nov - 15:02
Il s’avança encore, la repoussant contre le dossier du banc, lui coupant toute possibilité de se dérober. Ce n’était pas de bonne guerre mais tant pis, en amour comme à la guerre tous les coups sont permis. Il voulait sentir son corps contre le sien, la toucher sans pour autant la brusquer cette fois. Il n’avait plus envie de tout faire foirer par plaisir. Il était fatigué de prétendre ne pas être troublé par sa présence. Du bout des doigts il effleura le contour de sa joue, il se pencha et sa bouche ne fut plus qu’à un ou deux centimètres de la sienne. Elle aurait du répondre que non, elle ne voulait pas qu’il l’embrasse. Elle aurait du, mais elle ne l’avait pas fait, au contraire, elle l’avait invité à prendre ses lèvres, s’approprier cette bouche aux lèvres pleines. La bouche de Jesonn fut sur la sienne en une fraction de seconde, à peine le temps d’un battement de cœur et il combla la distance, infime, qui les séparait. Aussi chaude et douce que ses mains qui doucement enserraient sa taille pour l’attirer plus à lui. Les lèvres de la jeune femme s’entrouvrirent d’elles même, il fut surpris d’une manière charmante par la façon dont son corps s’offrait à lui, vibrant sous ses doigts, elle s’était plaquée contre lui, enfouissant ses mains dans ses cheveux. Alors, il se décida à profiter de cet instant, à ne plus se poser de question sur la manière dont elle réagirait puisqu’il ne lisait en elle aucun signe de rebuffade. Il fit le vide en lui pour mieux s’emplir d’elle : de son goût, de son parfum, du délicieux assaut de sa langue contre la sienne, de ses mains qui parcouraient ses épaules et sa nuque. Il savoura le plaisir vertigineux qui montait en lui de sentir ce corps souple et délié par des années de sport se collé au sien. Il se dégageait d’elle une fougue et une force qui le laissait pantelant. Elle participait à ce baiser, au moins à cinquante pour cent, et cela enchantait Jesonn pour des causes qu’il n’ignorait pas. Petit à petit, il était tombé amoureux de Loraline Elwood. Le clair de lune baignait la pelouse autour d’eux, découpant l’ombre de leurs silhouettes enlacées à contre jour.
« Je complique tout. » Souffla t-il contre ses lèvres sans pour autant se dégager de cette étreinte. Il était heureux d’être assit car il n’était pas sur d’être capable de tenir sur ses jambes après pareil baiser. Il caressa doucement de ses lèvres l’ombre d’une paupière, tant de douceur chez cet homme semblait surprenante après ce qu’il avait osé lui jeter à la figure quelques minutes plus tôt. Son cœur battait la chamade contre ses côtes au rythme de la fine averse qui tombait sur eux depuis quelques minutes sans que l’un ou l’autre ne s’en rende compte. Il se demanda l’espace d’un instant si Loraline entendait cette cavalcade, et ce qu’elle pouvait en penser. Il s’était montré si cruel avec elle, si froid depuis leur dernier baiser qu’il avait peur d’avoir brisé quelque chose en elle. Il était allé trop loin et il le savait. « Tu trembles. » Souffla t-il alors qu’elle vacillait entre ses bras. Tout semblait si facile en cet instant, comme si chaque chose dans son existence était à sa place, comme s’il n’avait rien besoin d’autre que de la serrer dans ses bras, comme s’il n’avait rien de plus naturel que ce baiser. Doucement ses doigts se perdirent dans ses mèches soyeuses, il l’embrassa une nouvelle fois, avec douceur, avec une infinie patience et un exquis contrôle de lui-même. Comme pour se prouver que le baiser précédent n’était pas une erreur, comme pour être certain qu’elle ne regrettait pas. Lentement, par degré il approfondit son baiser, jusqu’à ce qu’il la sente frissonner entre ses bras. Ses lèvres avaient le goût de cigarette et il se doutait que son haleine devait être parfumé de café au goût infecte, le tout donnait à ce baiser une saveur étrange qui se doublait pour elle de la sensation de l’ombre de barbe qui hérissait ses joues. Délicatement les lèvres de Jesonn parcoururent son visage, avec douceur et hésitation, il agissait selon la volonté de son cœur mais ne voulait pas qu’elle se brusque, il n’était que douceur et même ses puissantes mains aux paumes calleuses se faisaient velours sur sa peau satinée. « Il pleut… » Murmura t-il en taquinait le creux de son cou de ses lèvres. Ses doigts qui avaient glissés sur son épaule dérivaient lentement le long de son bras. Ses lèvres contre les siennes ne bougeaient pas, elles se contentaient de mordiller doucement la lèvre de sa compagne au rythme de ses caresses sur sa peau dénudée par son tee-shirt. « Vient » Souffla t-il en se redressant délicatement.
(…)
La pluie battait à présent les vitres avec violence. Le crépitement régulier de l’eau contre la fenêtre berçait doucement leurs réflexions intérieures. Jesonn conduisait doucement, sans précipitation, un style de conduite auquel Loraline n’était pas habituée ou peux. Il souriait. Une chose de plus à laquelle elle n’était pas habituée. Il sentait son regard pesé sur lui pourtant elle ne disait rien, alors qu’il la sentait brûlante d’interrogations. Ils roulèrent encore plusieurs kilomètres avant que Jesonn ne ralentissent et ne stoppent la voiture. Le regard de Loraline était un puits d’incompréhension alors qu’elle scrutait le paysage autour d’elle. Elle fixa son regard sur lui, il y avait quelque chose, une lueur dans le regard de Jesonn qui aurait affolée une autre qu’elle.
« J’ai peur de te faire mal. » Souffla t-il doucement. « Plus que je ne l’ai fais jusqu’à présent. » il n’avait pas coupé le moteur laissant le chauffage tourné afin que les tremblements de froid qui secouaient la jeune femme s’atténues. Il leva ne main vers son visage, serra les mâchoires et caressa doucement sa joue. « Je suis désolé d’avoir tout fait foirer Loraline, j’aurais aimé que cela ne se passe pas comme ça… » Doucement la main de la jeune femme effleura le poing serré qu’il maintenait sur sa cuisse, elle ne le relâcha sa prise que lorsque son poing se fut entièrement détendu. Il ne savait trop pourquoi il l’avait conduit ici. Peut être parce que cette affaire avait aiguillée leur relation depuis ce fameux baiser échanger en hiver. Ce tueur les narguait et peut être était ce parce qu’il l’avait constamment à l’esprit qu’il avait conduit jusqu’ici. Le matin se levait délicatement, étape après étape, bientôt il ferrait jour, le brouillard et la bruine qui recouvraient la ville ne s’étaient pas encore dissipés. Ce fut cet instant que choisit son cerveau pour lui envoyer un message d’alarme…
(…)
« Je ne veux pas te faire de mal. » Souffla t-il doucement en secouant la tête. « Je ne veux pas… » « Tu ne me ferras pas de mal Jesonn. » Répliqua t-elle en attrapant son menton dans sa main. Il tenta de se dérober au regard d’un bleu limpide de la jeune femme mais elle le retient. « Arrête de me fuir Jesonn… Regarde-moi. » Il leva a contre cœur les yeux vers elle. « Je complique tous, je sais. Je ne te demande pas de me répondre Jesonn… Je tenais juste à ce que tu saches ce que je ressens pour toi, à être honnête. Je t’aime. Il te faudra le temps de te faire à cette idée. » « Je te ferrais du mal… C’est ce que je fais toujours. » Souffla t-il en caressant sa joue délicate, sa main épousait avec perfection les courbes de son visage. Il ferma les yeux et respira à fond. Les lèvres délicates de la blondinette se posèrent sur les siennes, passionnées, tendres, délicates. Il l’a fit rouler sous lui sur le matelas, pressant son corps contre le sien, l’écrasant de son poids. Il avait envie d’elle maintenant… Ses poings se serrèrent. « Non ! » Il se redressa brusquement et a moitié nu s’exila a l’extrême bord du lit. Il regarda ses mains avec effrois, avait-il serré les doigts sur ses bras délicats ? Avait-il envisagé de la prendre ainsi… Il n’était plus cet homme, celui qui s’était laissé bouffer par sa violence, par son envie de causer la même peine que celle qui le déchirait de l’intérieur. « Non… » Souffla t-il. « Hey… » Serrant le drap contre sa poitrine elle s’approcha de lui, se collant en cuillère contre son dos. « Tu ne vas pas me faire de mal Jesonn… Je te connais… Hey ! Regarde-moi. Jesonn tu n’es plus le même homme qu’autrefois… Tu as envie de moi… Tu m’aimes même si tu ne te l’avoues pas encore… Tu ne me ferras pas de mal… » Elle déposa un tendre baiser dans sa nuque et se serra contre lui. « Fais-moi confiance. Je peux me protéger toute seule et contre toi je n’ai besoin d’aucune protection. Tu ne me ferras rien… »
(…)
La portière claqua brusquement sur sa silhouette nerveuse. Il éprouvait soudainement le besoin de prendre l’air. Il pleuvait dru et la cigarette qu’il avait visée entre ses dents était trempée avant qu’il ne fasse un pas. Il éprouvait à nouveau cette peur, cette rage, ce sentiment d’insécurité. Il paniquait. Ni plus ni moins. Une fois de plus. Il ne pouvait pas contrôler la situation et cela le rendait dingue.
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Sujet: Re: Night Work : Cigarette & Coffee & Murder ▬ Privé Mar 7 Déc - 20:38
Elle était coincée contre le corps de son partenaire, se laissant embrasser, les paupières clauses. Elle se sentait comme une gamine de quatorze ans avec son premier petit ami, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eut de telles sensations. L'espace de quelques minutes tout parut soudain plus simple, comme si le temps s'était arrêté pour leur laisser le temps de comprendre ce qui leur arrivait. Loraline avait arrêté de réfléchir, elle ne se laissait guider plus que par ses envies. Elle caressa ses lèvres du bout des doigts, comme pour être sûre qu'elle n'avait pas imaginer pareille scène. Il l'embrassa à nouveau, pour se rassurer lui aussi, ce qui d'une certaine manière soulageait la jeune femme. Elle avait l'impression qu'une guerre se déclenchait dans ses tripes, comme une explosion qui était à la fois excitante et effrayante. C'était comme vivre un feu d'artifice, exploser dans les airs tout en appréhendant la chute. Elle ne voulait pas penser à ce qui pourrait se passer le lendemain, aux réactions de Jesonn plus tard dans la soirée, à un possible revirement. Elle voulait s'enivrer du moment présent. Loraline se laissait envahir par ces sensations, participant aux baisers, elle voulait lui montrer que c'était vraiment ce qu'elle souhaitait, qu'elle ne pouvait plus changer d'avis désormais, qu'un virage avait été franchi. Ils ne parlaient pas se contentant de profiter de l'autre, le silence n'était pas gênant, au contraire il avait quelque chose d'apaisant. Il n'y a pas toujours besoin de mot pour faire passer les choses. La jolie brune mit son visage dans le cou de son partenaire, le caressant du bout du nez et de son souffle léger. Ses lèvres dérivèrent sur la mâchoire de l'homme jusqu'à frôler ses lèvres, sans jamais vraiment les toucher. « Je complique tout. » dit-il contre ses lèvres. Loraline le fit taire en embrassant la commissure de ses lèvres, elle ne voulait pas parler tout de suite. Elle ne voulait pas entendre quelconque explication et risquer de s'énerver. Elle ne pouvait plus regarder ailleurs que l'homme qui se trouvait en face d'elle, elle semblait hypnotisée par sa nouvelle facette, elle ne l'avait jamais vu aussi doux et attentionné. Elle n'allait pas s'en plaindre, mais c'était surprenant. Lui qui s'était montré si glacial ces derniers temps, elle avait prit l'habitude de le voir sous son plus mauvais jour. Mais le plus surprenant était qu'elle avait l'impression en cette instant de ne l'avoir encore jamais vu sous son meilleur jour. La jeune femme voulait le voir sourire, un vrai, de ceux qui atteignent les oreilles. Naturellement, elle embrassa le menton qui se trouvait en face d'elle, elle ne se posait pas la question de savoir si elle pouvait se permettre ou non. Elle avait l'impression que Jesonn ne lui refuserait pas ce genre de demande ce soir là. Elle ferma les yeux lorsque les lèvres de l'homme s'approchèrent de ses paupières, ça semblait presque irréel. « Tu trembles. » chuchota-t-il, elle n'était pas sûre de trembler de froid. Loraline ne sentait presque pas la fraîcheur de cette nuit, collée contre le corps de Jesonn. Une fois encore il avançait ses lèvres vers elle, se sentant d'humeur taquine elle lui tendit la joue, elle s'amusa du regard de son coéquipier. Une petite bruine tomba du ciel enveloppé par la nuit alors que leur lèvres se rencontrèrent une nouvelle fois, dansant sur la même musique. Doucement les lèvres de son partenaire parsemèrent son visage de tendres baisers, la jeune femme soupira d'aise. Jesonn lui annonça qu'il pleuvait, elle avait à peine remarqué, mais aucun d'eux ne fit un mouvement pour se déplacer. Il continuait de la couvrir de baisers, glissant ses mains contre sa peau.
Puis il l'emmena dans sa voiture, elle était restée muette depuis le début, ne sachant que dire de peur de gâcher quoi que ce soit. Peur que sa voix ne réveille son partenaire. La petite pluie était devenue plus violente, frappant, presque enragée contre le pare-brise de la voiture. Jesonn roula tranquillement, ce qui étonna la jeune femme, mais elle ne fit aucune remarque, contrairement à d'habitude. Il l'avait presque rendu sans voix. Il était rare de ne plus l'entendre aussi longtemps, elle qui aimait avoir le dernier mot. Tout lui paraissait anormal, elle se sentait bizarre, presque trop bien par rapport à d'habitude. Un sourire apparut sur le visage du conducteur, et les yeux de la jolie brune ne se détachèrent presque pas de ces lèvres étirées, c'était du jamais vu. Un sourire fendit alors ses lèvres aussi, comme si la soudaine bonne humeur de son coéquipier devenait contagieuse. Elle ne fit attention où ils allaient que lorsque l'automobile s'arrêta. Elle observait le paysage, ses yeux reflétant son incompréhension, elle chercha alors le regard de Jesonn pour ses interrogations silencieuses. Mais elle comprit vite que c'était le moment parfait pour les explications. Elle avait l'impression de se revoir des années plus tôt, lorsque chacune de ses familles lui expliquaient pourquoi elle ne pouvait jamais rester.
…
Une fois de plus la jeune fille était revenu à l'orphelinat. Elle ne comptait même plus le nombre de familles qui l'avaient accueilli pour finalement la renvoyer. Toujours des motifs différents, toujours des raisons de ne pas la garder.
« Ecoute Loraline, tu es une charmante petite fille, mais tu es parfois si violente. Nous aimons les caractères bien trempés, mais de là à accueillir une boxeuse à la maison... Je suis sûre que d'ici peu tu vivras parfaitement bien dans un cocon bien mieux qu'ici » lui avait-on dit.
Elle n'avait rien dit, accompagnée de sa petite valise elle était retournée à la case départ. Sa vie était comme un Monopoly, parfois elle arrivait en prison, parfois elle séjournait dans un magnifique hôtel. Elle avait en main les cartes de toutes les rues où elle avait habité, parfois elle tirait des cartes chances, mais souvent elle revenait à cette case de départ. Peut-être était-ce la raison de sa froideur, peut-être qu'elle ne voulait simplement plus s'attacher pour ne plus souffrir. C'était plus facile d'être impassible, de ne ressentir plus aucunes émotions plutôt que de laisser couler les larmes et sentir cette boule dans la gorge se resserrer jusqu'à l'étrangler. Il devenait chaque fois un peu plus dur de la faire réagir émotionnellement, elle ne connaissait plus que la colère et la haine.
…
« J’ai peur de te faire mal. » lui dit Jesonn, elle voulut l'interrompre mais il poursuivit, ne lui laissant pas la parole, « Plus que je ne l’ai fais jusqu’à présent. » ils étaient encore dans la voiture, se réchauffant. La pluie avait amené davantage le froid, Loraline en ressentait désormais la morsure, malgré le chauffage. « Je ne pense pas avoir été la seule à souffrir de cette situation. Je suis sûre que tu ne me feras plus mal, n'est-ce pas ? » demanda-t-elle avec douceur. La main de Jesonn remonta pour caresser sa joue, comme une réponse. « Je suis désolé d’avoir tout fait foirer Loraline, j’aurais aimé que cela ne se passe pas comme ça… » il s'était tendu, sa mâchoire était serrée, son poing était fermé. Elle posa sa main sur ce poing, tentant de l'apaiser, elle ne voulait pas qu'il s'énerve, encore moins qu'il se fustige. « Comment aurais-tu voulu que ça se passe ? Avec nos deux sale caractères c'est encore étonnant que nous soyons encore en vie. Tu n'es pas le seul blâmer. » elle tentait de détendre l'atmosphère, elle voulait revoir ce sourire sur ses lèvres. Ses yeux se voilèrent, il avait l'air d'être ailleurs, dans ses pensées. Loraline aurait voulu les connaître en cet instant, elle aurait voulu fouiller un peu dans sa tête pour voir tout ce qui s'y tramait, pour ôter ce mystère autour de Jesonn Broling. C'était dans ces moments là qu'il était le plus secret, il semblait souvent énervé après ça. Comme un mauvais souvenir que l'on ressasse sans cesse pour se punir. Puis il se réveilla, d'une certaine manière, nerveux une fois de plus. La jeune femme pouvait presque prévoir ses humeurs en fonction de tel comportement, elle avait appris à le connaître mais c'était lui qui lui avait enseigné comment déchiffrer une personne même si elle ne connaissait que les bases. La portière claqua brutalement, Loraline le vit avec une cigarette à la bouche. Il avait plus fumé ce soir que durant les mois précédents, elle se demanda quelle était la raison de ce trouble. Elle sortit à son tour de la voiture, elle eut à peine le temps d'en faire le tour qu'elle était déjà trempée des pieds à la tête. « Tu n'as pas fumé depuis plusieurs semaines et ce soir tu fumes comme un pompier, je croyais que tu avais réussi à arrêter » elle ne savait pas tellement quoi dire, ni quoi faire. Elle s'approcha simplement, levant la main pour effleurer sa joue comme il l'avait fait plus tôt. Lentement ses doigts dérivèrent sur la ride qui s'était formée entre ses deux sourcils froncés, elle tentait de l'effacer de son pouce.
« Dis-moi ce qui se passe, laisse-moi entrer Jesonn, s'il te plaît » dit-elle comme une supplique.
Jesonn A. Broling
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Sujet: Re: Night Work : Cigarette & Coffee & Murder ▬ Privé Dim 12 Déc - 14:47
La portière claque brutalement et il se demanda combien de fois encore claquerait-il une porte au nez d’une femme dont il était amoureux. Sa vie était trop compliqué, son cœur déchiré depuis des années et rafistoler au grès du temps n’était pas capable d’aimer d’une façon saine. Il n’était pas capable d’entretenir une relation sérieuse, Austin en avait été la preuve. Pourtant, depuis qu’il avait rencontré Loraline, il avait été inexorablement attiré vers elle. Et il avait lutté pied à pied chaque jours, mais il avait été incapable de se défaire de cette fascination qu’elle lui inspirait. Elle était un mystère et il avait toujours été attiré par les mystères, il avait besoin de comprendre, de savoir, d’assouvir sa soif de curiosité et de connaissance de l’être humain. Pourtant, il savait qu’il n’avait rien à lui apporter, il n’en était pas capable. Il ne voulait pas d’une relation sérieuse, il avait trop souffert la dernière fois qu’il avait tenté d’ouvrir son cœur, il ne voulait pas d’une relation sérieuse, et elle attendait l’homme de sa vie, celui qui serait lui redonner confiance en l’homme, parce qu’il savait qu’elle le fuyait pour cette raison, elle avait eut mal et il était le genre d’homme qui l’avait blessé. Toute liaison entre eux ce serait soldée par un échec cuisant, pour l’un comme pour l’autre. Alors pourquoi l’embrassait-il à chaque fois qu’il la sentait prête à se plier à ce désir qui les ravageait l’un comme l’autre ? Pourquoi ne parvenait-il pas à la chasser de son esprit ? Pourquoi ne parvenait-il pas à dominer le désir qu’il avait d’elle ? Il savait qu’elle se serait donnée à lui sans hésiter ce soir, il le savait, il l’avait comprit à demi mot dans ses soupirs lorsqu’il l’avait embrassé, à la douceur de ses caresses. Elle était prête pour lui, pour eux. Et s’il était honnête avec lui-même, il n’aspirait qu’à cela lui aussi. La tenir contre lui, simplement, être capable de savoir ce que voulait son cœur, ne pas avoir peur d’être l’homme qu’il se savait pouvoir être. Mais, il avait peur de se perdre dans cette étreinte, se noyer en elle, s’abandonner corps et âme et essayer une fois de plus de se reconstruire auprès d’une femme. Mais il savait ce que cela signifiait, une fois de plus il se briserait, il était trop à vif, trop blessé pour être un bon compagnon, un bon époux. Il n’avait jamais guérit du viol dont il avait été la victime, il ne laisserait jamais plus personne l’atteindre comme ses agresseurs l’avait fait, comme Austin l’avait fait. Jamais.
Alors, à force de volonté, il savait qu’il arriverait à s’arracher à Loraline, elle avait beau être une femme extraordinaire, qui le surprenait toujours un peu plus, elle était dangereuse pour lui. Pour sa carapace. Ses yeux étaient glacées, fort de sa résolution, il savait qu’il lui déchirerait le cœur. Il se répéta qu’il agirait au mieux en agissant ainsi, qu’il leur épargnerait à tous les deux d’amères déceptions le concernant, mais il savait aussi qu’en agissant ainsi, il la perdrait pour toujours et il se haïssait déjà pour lui avoir fait mal. Il se promit de garder ses distances avec elle, mais lorsqu’elle se matérialisa près de lui, trempée, la détresse qu’il lisait dans ses yeux eut raison de cette bonne résolution. Et de toutes ses autres décisions la concernant. Sa paume effleura son visage et sa volonté vacilla.
« Dis-moi ce qui se passe, laisse-moi entrer Jesonn, s'il te plaît » Supplia t-elle en laissant ses doigts retracés le contour de son visage. La détresse dans ses yeux fit fondre comme neige au soleil la colère qu’il abritait encore, tandis qu’un désir incoercible montait doucement en lui. Doucement sa main effleura sa joue et la cigarette entre ses lèvres alla s’écraser sur le sol détrempé. De peur qu’il ne retire sa main elle prit son poignet dans la sienne. Elle devait sentir le rythme affolé de son pouls contre ses doigts mais il s’en moquait. Elle était capable de lui faire oublier jusqu'à ses bonnes résolutions. Il devait se rendre à l’évidence. Il était trop tard pour se protéger. Il était incapable de lui mentir comme il avait prévu de le faire. Elle se redressa doucement sur la pointe des pieds et déposa ses lèvres sur celle de Jesonn. Il se demanda si elle sentait le conflit qui l’habitait en cet instant mais qu’elle ne pouvait parvenir à comprendre. « Jesonn. » Souffla t-elle, se rendant compte qu’il ne lui avait toujours pas répondu. Ils étaient trempés, la pluie battait autour d’eux, les rapprochant plus encore, refusant de les séparer. Il comprenait à quel point sa vie, son existence était vide sans elle. Comment il avait souffert depuis des mois de leur relation conflictuelle. « Chut… » Souffla t-il en la serrant contre lui. « Ne dis rien… c’est à moi de parler… »
(…)
Elle l’avait laissé la draper dans la couverture qui se trouvait toujours dans son coffre et conduire en silence. Elle semblait avoir comprit que cette fois il ne fuirait pas cette conversation. Il semblait être en paix avec lui-même, il ne réfléchissait pourtant plus, il avait prit une décision et même s’il avait l’impression d’être en train de commettre une terrible erreur, même s’il savait qu’il ne faisait que compliquer une situation déjà suffisamment dangereuse pour lui, il avait décidé de parler. Il s’arrêta devant leur « diner », il se pencha légèrement, effleura sa bouche d’un baiser rapide avant de quitter la voiture. Il revint quelques minutes après, un grand sachet en papier kraft dans les mains, trempés des pieds à la tête alors qu’il avait à peine passé quelques secondes dehors, il retrouva avec un soupir de bonheur la chaleur sèche de l’habitacle de sa voiture. Il se remit au volant et conduit encore longtemps avant de s’immobiliser devant un vieil immeuble qui avait tout d’une ancienne usine désaffectée. Il vint lui ouvrir la portière et chargée de son paquet dans un bras, et tenant la main de sa coéquipière, ils coururent se mettre à l’abri dans l’immeuble, car c’était un immeuble dans lequel il pénétrait. Elle le suivit jusqu’à la porte d’un appartement et lorsqu’il glissa son trousseau de clés dans la serrure elle sembla comprendre qu’il l’avait emmenée chez lui. Prévenant il déposa les courses dans la cuisine avant de la conduire jusqu’à la salle de bain, il lui sortit des serviettes propres, et lui prêta de quoi se changer. Elle était véritablement trempée.
« Prends une douche ça te réchauffera » Souffla t-il tendrement en effleura son front de sa bouche. « Ensuite nous discuterons. » il s’éclipsa, emportant des serviettes pour son propre usage. Dans sa chambre il se délesta de ses vêtements trempés qui s’écrasèrent sur le plancher avec un bruit mouillé. Il se sécha sommairement, essorant ses cheveux cours qui dégoutaient dans son cou, il enfila un tee-shirt sec, et un jean qui avait bien vécu. Lorsqu’elle sortit de la salle de bain vêtu d’un pull de Jesonn bien trop grand pour elle et d’un pantalon de jogging qu’elle avait du nouer à la taille avec une de ses cravates, que Jesonn portait très rarement, pour ne pas qu’il glisse le long de ses jambes, il la trouva attendrissante. Elle avait ramené ses cheveux humides derrières ses oreilles, dégageant son visage aux traits séduisants. Un feu ronflait dans la cheminée et il avait installé devant l’âtre les provisions qu’il avait fait sur la route. Alors qu’elle allait s’avancer vers lui un grognement agressif la fit se figer sur place. Un gros chien, la fixait de ses yeux bleus depuis le canapé, grondant doucement. Il ne reconnaissait pas la femme qui sentait comme son maitre et il s’affolait. « Callum. » Le chien tourna sa tête vers son maitre, levant un de ses sourcils, prenant une expression qui rendait cette expression extrêmement humaine. Elle éclata de rire lorsque le chien et le maitre se défièrent du regard et que le chien soupira avant de se recoucher, cachant sa tête sous un coussin. « Il n’est pas méchant, c’est un animal très démonstratif, mais il ne mord pas, enfin pas souvent tout du moins. » Comme pour appuyer les propos de son maitre Callum sauta hors du canapé pour venir lécher les pieds nus de Loraline. « Il a aussi bon goût en matière de femme mais contre ça je ne peux rien. » Commenta Jesonn en sifflant le chien qui vient se coucher entre ses longues jambes devant la cheminée. Loraline examina la pièce des yeux, découvrant l’univers qui était celui de Jesonn. Il buvait lentement sa bière en la regardant inspecter sa tanière, caressant distraitement la tête douce comme du velours de son vieux compagnon. « Je t’ai promis une explication il me semble… Tu préfères faire le tour du propriétaire ? » Etrangement il avait hâte de lui avouer ce qui pesait sur son cœur. Il savait qu’elle risquait de prendre la fuite ensuite et étrangement il l’espérait. Il espérait que ce serait suffisant pour qu’elle décide de se préserver de lui. Car, lui se savait à présent incapable de rester éloigner d’elle.
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Sujet: Re: Night Work : Cigarette & Coffee & Murder ▬ Privé Sam 18 Déc - 19:50
Elle le regardait avec tendresse, Loraline ne pensait même pas être capable de cela. Il la repoussait toujours dans ses limites, elle se découvrait chaque jour un peu plus en sa présence. Il la changeait sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte. Elle le fixait, cherchant des réponses dans ses yeux, miroir de l'âme, elle voulait tant en apprendre sur Jesonn. Elle avait l'impression qu'elle ne se lasserait jamais de l'entendre parler de sa vie, elle souhaitait tout connaître dans les moindre des détails. Et elle l'avait senti prêt à s'ouvrir quelques instants plus tôt. Alors pourquoi se refermait-il si soudainement ? Il était toujours si mystérieux, même après ces années passées ensemble. Ne lui faisait-il pas confiance ? Il n'était peut-être tout simplement pas prêt. Il semblait réfléchir, la jolie brune pouvait voir le dilemme à travers ses yeux. Il ne fallait pas être un grand profiler pour deviner en cet instant qu'elle était entrain de le perdre, avant même d'avoir pu lui laisser une chance, Jesonn avait fait un choix. Ça ne semblait pas pencher en sa faveur. Loraline savait que quoi qu'il décide, elle le laisserait faire. Depuis ce premier baiser échangé, tout dépendait de lui. À lui d'arrêter cette guerre débile, à lui d'arrêter de la pousser si loin dans sa colère, à lui d'avancer. Elle avait l'impression de juste devoir l'attendre à chaque fois, de lui faire comprendre ce qu'elle voulait et de patienter. Leur histoire n'était encore qu'un brouillon, un brouillon raté en vu de son choix, de cette détermination qui se lisait dans ses yeux. Elle s'était doutée que ça ne durerait pas, qu'il finirait par voir en elle une erreur, elle n'avait pas imaginer cela aussi rapide. Elle étira ses lèvres en un petit sourire, il leva la main pour caresser sa joue, doux contact laissant une empreinte dans sa chair. Elle l'appréciait tellement ainsi, si tendre avec elle. Il était différent de tout ce qu'elle avait pu voir jusqu'ici, elle n'en était que plus attachée. Elle passa ses doigts sur le poignet de Jesonn, comme pour se rassurer, sentir que ce n'était pas une illusion, que tout ce qu'elle avait pu lire dans l'océan de ses yeux avait déjà disparu. Ce soir là, bon nombres de ses barrières venaient de s'effondrer, Jesonn avait détruit ces murs d'aciers. Au fond, elle se haïssait d'être aussi faible, de s'offrir à lui comme si elle l'avait attendu toute sa vie, elle ne voulait pas être de ces femmes qui attendaient l'homme de leur vie et rêvaient d'un mariage parfait. La jolie brune ne croyait pas au mariage et à tous les mythes qui s'y joignaient, ce n'était qu'une question d'appartenance. Il n'y a pas besoin d'appartenir définitivement à un homme pour l'aimer. Le peu de personnes qui connaissaient son histoire disait qu'elle ne voyait pas le mariage d'un bon oeil à cause de ses parents, elle se fichait de savoir s'ils avaient raison ou non. Cela n'avait jamais rien signifié à ses yeux, elle voyait une femme d'époque obligé d'épouser un homme pour avoir une dote.
Elle soupira, savourant la douceur de cette chaude main sur son visage. Ils étaient trempés jusqu'aux os, ses vêtements semblaient lourds sur ses épaules. Elle leva à nouveau les yeux vers lui, cherchant la réponse qu'elle devait entendre. Elle se hissa sur la pointe des pieds et effleura de ses lèvres celles de Jesonn avant de les poser délicatement. Ils étaient plus proche l'un de l'autre, leurs corps se touchant presque. « Jesonn » demanda-t-elle une nouvelle fois. Elle ne voulait pas le pousser à se dévoiler ce soir là, elle ne souhaitait qu'une réponse négative ou non. Il fit le dernier pas la serrant contre lui. « Chut... Ne dis rien, c'est à moi de parler... » lui confia-t-il. Sans un mot de plus il la raccompagna à l'intérieur de la voiture, il fit un détour par le coffre où il y prit une couverture qu'il tenta tant bien que mal de cacher sous sa veste pour qu'elle ne prenne pas l'eau. Il l'avait recouverte du drap comme s'il s'occupait d'un petit enfant, Loraline s'était laissée faire un léger sourire aux lèvres, roulant des yeux. Elle l'observa durant tout le trajet, un changement s'était fait en quelques minutes à peine, Jesonn ne semblait plus être sur le départ. Elle se sentit rassurer, il était peut-être possible de récupérer ce brouillon froissé et de le continuer. La jeune femme se réchauffait avec le chauffage de la voiture, elle pensait bien trop pour ressentir le froid cette fois-ci, mais les vagues de chaleurs étaient agréables. Un sourire s'installa sur ses lèvres quand elle constata à quel point son partenaire pouvait être lunatique. Elle l'avait découvert tendre, puis elle l'avait senti s'éloigner avant de revenir. Loraline se demanda ce qu'il s'était passé dans sa tête, elle savait qu'elle allait bientôt en avoir la réponse. Jesonn arrêta la voiture et la jeune femme détacha ses yeux du corps à sa gauche pour se rendre compte qu'ils étaient devant le « Diner » auquel ils dinaient presque chaque soirs quand ils étaient encore amis. Elle avait l'impression que ça faisait des années qu'elle n'y était pas allée avec lui, tout comme ça faisait des années qu'ils ne s'étaient pas parler sans se crier dessus. Il l'embrassa rapidement avant de sortir de la voiture et de courir vers le petit restaurant. Loraline se cala contre le siège de la voiture, fermant les yeux quelques secondes. Tout ça semblait trop irréel, tellement qu'elle se sentait capable de se pincer afin de vérifier que ce n'était pas un rêve éveillé. Qu'elle n'était pas encore sur ce banc en face du building du FBI, la lettre de son père à la main, la colère au ventre.
Jesonn revint à peine quelques minutes après être sorti de la voiture, un sachet à la main. Les quelques mètres séparant le « Diner » de la voiture avaient suffit à le mouiller encore plus qu'il ne l'était déjà. Il était dégoulinant. Il reprit la route, toujours dans le silence. Loraline ne voulait pas le briser, elle ne voulait pas couper court à ses pensées ou à celles de Jesonn. Mais la route fut plus longue cette fois-ci, chacun avait l'air de réfléchir de son côté. Elle se demandait où il l'emmenait et elle se disait qu'il devait sûrement réfléchir à comment entamer sa réponse, elle n'en était pas sûre toutefois. Il se gara devant un vieil immeuble que Loraline ne reconnaissait pas du tout, elle n'était jamais venu par ici. Son coéquipier vint lui ouvrir la porte et ils coururent jusqu'au vieux bâtiment. Ils entrèrent et Loraline comprit que des personnes vivaient ici lorsqu'elle découvrit le hall. Il l'amena jusqu'à un appartement qu'elle assimilait comme étant le sien. Depuis qu'elle le connaissait, Loraline n'était encore jamais venu chez lui. Il entra le premier, déposant son sachet dans une pièce qu'elle devinait être la cuisine, puis il l'emmena jusqu'à la salle de bain. Elle n'avait pas eut le temps de jeter un coup d'oeil à ce qu'était son appartement. Jesonn lui sortit des serviettes propres et lui prêta quelques vêtements. « Prends une douche ça te réchauffera » Souffla t-il tendrement en déposant un baiser sur son front. « Ensuite nous discuterons. » Il s'éclipsa tout de suite après. La jeune femme se déshabilla, essorant ses vêtements dans la douche afin d'éviter que ça ne dégouline au sol. Puis elle entra à la douche, profitant des bienfaits de l'eau chaude, elle se sentit instantanément plus détendu, le froid lui avait crispé les muscles du dos. Elle s'habilla rapidement avec les vêtements de Jesonn qui portaient son odeur, nouant une cravate autour de sa taille, le bas de jogging ne comportait pas de lacet à l'intérieur, il avait dû être enlevé. Elle enfila le pull trois fois trop grand pour elle, que ses mains se perdaient à l'intérieur. Elle se sécha les cheveux à l'aide d'une serviette avant de déposer ses affaires sur le rebord de la baignoire, prenant son arme avec elle.
Loraline sortit de la salle de bain, rejoignant son partenaire, un grand chien grogna sur le canapé, la fixant avec méfiance. « Callum. » dit Jesonn fixant son chien. Tout deux semblaient mener une sorte de combat visuel, Loraline se souvint d'une phrase qui disait « tel chien, tel maître », elle éclata alors de rire se rendant compte à quel point cela pouvait être vrai. « Il n’est pas méchant, c’est un animal très démonstratif, mais il ne mord pas, enfin pas souvent tout du moins. » le chien vint alors lécher les pieds de Loraline qui fit une petite moue attendrissante « Je suppose que je préfère me faire lécher plutôt que de me faire mordre » elle caressa la tête du chien, un peu maladroitement, elle n'avait jamais eut de chien et n'avait jamais senti le besoin d'en approcher un. « Il a aussi bon goût en matière de femme mais contre ça je ne peux rien. » commenta-t-il en sifflant le chien qui s'en alla entre les jambes de son maître. Elle observa alors les lieux, posant son regard dans toute la pièce, elle découvrait encore un bout de l'univers de Jesonn, elle trouvait que ce qu'elle voyait de l'appartement était à l'image de son coéquipier. « Je t’ai promis une explication il me semble… Tu préfères faire le tour du propriétaire ? » coupa Jesonn, elle se retourna vers lui, le tour pouvait bien attendre un peu. Elle voulait d'abord l'écouter parler. La jolie brune vint s'assoir à côté de lui.
« Je préfère d'abord t'écouter »
Jesonn A. Broling
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Sujet: Re: Night Work : Cigarette & Coffee & Murder ▬ Privé Mer 19 Jan - 13:01
Parler de son passé n’est jamais une chose simple surtout lorsque celui-ci vous cause quelques problèmes de conscience et permet à l’autre de remettre en question votre relation dans son intégralité. Pourtant, je devais la vérité à Loraline, au moins pour qu’elle puisse choisir en tout état de conscience si elle était capable de construire quelque chose avec moi. Construire quelque chose, avoir à nouveau une relation suivie. Je n’étais pas sur que tout ceci soit réellement fait pour moi. Mais, avais-je le choix ? Mon cœur ne me forçait-il pas à l’aimer quoi que je fasse ? J’avais essayé de la ternir éloigné de moi mais cela avait lamentablement échoué, je n’arrivais plus à la blesser, je n’étais plus capable de mettre de côté mon cœur pour me consacrer à son éviction de ma vie pour son propre bien. J’étais amoureux d’elle, qui pouvais-je continuer à leurrer à présent que j’avais moi-même reconnu ce que j’éprouvais pour elle ? Elle avait le droit à la vérité, elle avait le droit de comprendre ce qui me forçait à la repousser. Je ne m’étais jamais confié à personne au sujet d’Austin, pour la sécurité de ma femme j’avais accepté d’endosser son meurtre, d’être jugé et de supporter cette étiquette de potentiel meurtrier. Loraline devait être au courant de tout cela, de l’histoire de ma première épouse. Celle que l’on m’avait accusé d’avoir tué même accidentellement. J’étais fatigué de mentir, de cacher la vérité, de supporter le poids d’une réputation qui ne reflétait en rien qui j’étais réellement. Je n’étais ni le coureur que tout le monde pensait que j’étais, et mon âme était moins noire que ce que l’on voulait faire croire. Je n’étais pas passé de l’autre côté de la barrière, je n’avais jamais frôlé les limites entre bien et mal. Si, je les avais franchis en réalité mais pas en tuant, en blessant Austin au point de la faire partir. J’étais entrain de reproduire les mêmes erreurs avec Loraline. Et je ne pouvais pas le supporter une fois de plus. La solitude me rongeait et pas une de ses solitudes que l’on accueille comme une vieille amie. Je me consumais de douleur, plongé dans les souvenirs d’un passé trop présent. Je refusais de la laisser partir, pas elle, pas une fois de plus. Je ne pouvais pas lui faire plus de mal, j’en étais égoïstement incapable, pour notre bien à tous les deux. J’avais besoin d’elle et ce n’était qu’à présent qu’elle se trouvait chez moi que j’en prenais conscience. Je n’avais emmené aucunes femmes ici jusqu’à présent. Aucune nouvelle Austin. Personne. Et la présence de Loraline ici était la preuve de mon envie de changer. De reconstruire ma vie. D’essayer à nouveau. Elle avait choisit de me suivre. Elle était ce à quoi mon être aspirait en ce moment. Celle à qui j’avais envie de confier ma vie, et celle d’Austin. Je devais lui parler, elle attendait cette confession pour me comprendre enfin, ou tout du moins essayer de saisir et d’analyser mon comportement. Elle n’était pas profiler, elle était flic son instinct lui disait que ma manière d’être cachait quelque chose, un douloureux passé ou un lourd secret. Je m’étais longtemps demandé comment elle réagirait si je lui apprenais que j’avais réellement tué ma femme. Loraline était profondément quelqu’un de bien, elle n’aurait pas pu rester avec un assassin. Heureusement ma vérité était beaucoup moins sanglante. Beaucoup plus tragique aussi. Les mains enfouis dans la fourrure de Callum je me demandais par où commencer, ce qu’il fallait dire et ce qu’il fallait taire. Je ne voulais pas avoir de secret pour elle, pourtant certaines choses de mon passés devaient restés enterrés pour notre bien à tout les deux. Des démons qu’il valait mieux ne pas réveiller. La langue rappeuse du chien sur mes doigts me rappela à la réalité et à ses deux yeux émeraude qui me fixaient calmement. Elle était attendrissante perdue dans des vêtements trop grands pour elle, si vulnérable aussi. Un aspect de sa personnalité que je ne connaissais pas vraiment, qui affleurait parfois à la surface sans se décider à émerger. Je lui devais la vérité autant que faire ce peut. Elle avait besoin de l’entendre, d’avoir toutes les cartes en main. L’histoire promettait d’être longue.
« Lorsque tu m’as demandé d’être ton partenaire tu savais surement que j’ai été le plus jeune profiler de l’histoire du FBI ? » Elle hocha la tête légèrement confirmant mes doutes, elle s’était renseignée sur moi avant de me demander de lui transmettre mon savoir. « J’avais à peine 22 ans lorsque j’ai intégré la Ferme, là où l’on forme les agents de terrains très spéciaux, c’est là que j’ai rencontré Austin Thomas. J’étais jeune et impétueux, j’avais déjà la réputation d’être une tête brûlée qui fonctionnait à l’instinct, un défaut que l’on me pardonnait facilement tellement j’étais une recrue prometteuse, le plus jeune profiler jamais engagé par le FBI. Austin était arrivée avec la seconde vague de recrue de la formation. Je l’ai tout de suite remarqué, parce qu’elle était la seule à ne pas rougir sous la force de mon regard, elle me tenait tête… Je crois que je suis tombé amoureux d’elle presque aussitôt, pas seulement parce qu’elle représentait un défit pour le séducteur invétéré que j’étais à l’époque. Mais bien parce qu’elle était une force de la nature. J’étais jeune et je ne renonçais pas facilement, j’avais joué de mes atouts pour que l’on me confie son « parrainage », pour devenir son mentor de niveau trois alors qu’elle débutait la formation. Elle me détestait au début. Moi et mon mauvais caractère. Nous nous disputions souvent et c’est comme ça que nous avons commencé à sortir ensemble, lorsque mes chevilles avaient dégonflés et qu’elle avait commencé à voir qui j’étais réellement … Nous nous sommes installés ensemble près qu’un mois après que nous ayons reçut nos affectation à Quantico. La première année n’a pas été de tout repos, personne ne croyait en nous, et ils nous arrivaient de douter de notre couple et de sa pérennité. Toute relation entre agents est à proscrire au FBI, tu le sais surement et nous vivions dans la peur d’être séparer et de devoir quitter le service d’étude du comportement, de devoir renoncer au profiling avec les meilleurs. Mais ce n’était pas arrivé, notre mariage deux ans après notre départ de la Ferme semblait avoir trouvé grâce aux yeux du directeur du FBI et personne ne s’était immiscé entre nous. Je l’aimais, et nous projetions d’avoir des enfants. Tout allait pour le mieux entre nous. Nous étions heureux et épanouis. Callum était devenu le témoin de notre histoire lorsque je l’avais recueillit durant une mission à Chicago. Il appartenait à une des victimes d’un étrangleur/violeur… Tout allait pour le mieux. Jusqu’au 11 Septembre 2001. Austin avait été réquisitionné par la CIA, elle aurait du se trouver dans une des tours si sa mission n’avait pas été annulée au dernier moment … Je ne l’ai pas su tout de suite et durant une journée j’ai cru qu’elle était morte… Je pleurais ma femme. Son retour à la maison au cœur de la nuit avait été un soulagement mais aussi une véritable déchirure… La peur de l’avoir perdue m’avait rendu dingue. J’avais eut trop mal… Petit à petit j’avais pris mes distances de notre mariage, je bossais aussi tard que possible, découchait parfois…. J’avais peur… Ce petit manège a duré près d’un an… J’étais en colère, mort de trouille. Un soir, je suis rentré chez moi et Austin m’a annoncé qu’elle devait partir, que la CIA avait besoin d’elle au Moyen Orient pour infiltrée une cellule terroriste… Je me suis mis en colère … C’est là que mon histoire dévie de la version officielle. » Je marquais une pose examinant son visage, ses yeux s’étaient plissés, oui, elle connaissait l’histoire de la mort de ma femme. « D’après les enquêteurs Austin avait voulu me quitter et je ne l’avais pas supporté, je l’ai alors poussé dans l’escalier et elle s’est brisée la nuque… Je suis l’assassin de ma femme et en réalité ils n’étaient pas loin du compte. J’ai bel et bien tué ma femme Loraline mais pas comme le concevait les enquêteurs. Austin est morte ce soir là. Mais pas de ma main … Ce soir là ma femme m’a demandé une faveur… Celle de la tuer, ou tout du moins de l’aider à faire croire à sa mort en acceptant d’être accuser de son meurtre. Il fallait que toutes traces d’elle disparaisse, que tout le monde cesse de la croire vivante. La CIA avait organisé un petit scénario, une querelle d’amoureux qui tourne mal. Tout ce que j’avais à faire était d’accepter et elle partirait. Malgré tout l’amour que j’éprouvais pour ma femme la peur a été la plus forte et j’ai choisis de la perdre volontairement plutôt que de souffrir chaque jour à l’idée qu’elle me briserait si elle venait à mourir. » Ma voix se perds, se brise, à nouveau la culpabilité, la douleur enserre mon cœur… Qu’ai-je fais à la femme que j’aimais ? J’ai accepté de l’envoyer risquer sa vie… Mourir au Moyen Orient pour ne plus avoir à souffrir à l’idée de la perdre, de la savoir en danger…. Je me suis lavé les mains de notre mariage… « Les flics m’ont interrogés pendant 48 heures et je n’ai pas dis un mot, le procès a été rapidement enterré, ils n’avaient aucunes preuves contre moi et mon dossier à été clos sur un non lieu… Je ne pouvais pas rester à Quantico, tous aurait deviner qu’Austin était en vie, ils me connaissaient tous si bien… J’avais besoin de changer d’air. J’ai quitté la section des profiler et ai postulé à la brigade des crimes sexuelles de Seattle. J’ai fuis et longtemps j’ai refusée d’avoir un quelconque partenaire, Austin avait été ma partenaire, j’étais tombé amoureux d’elle et cela avait mal finit… Je préférais rester seul, loin de toutes attaches. Ma réputation de séducteur a été inventée de toutes pièces afin de ternir éloigner les gens de moi, tout comme celle de ma froideur… Tout se passait bien jusqu’à ce que tu surgisses dans mon service et que tu me demandes d’être ton mentor… Jusqu’à ce que je tombe amoureux de toi… »
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Sujet: Re: Night Work : Cigarette & Coffee & Murder ▬ Privé Sam 29 Jan - 15:13
Elle venait de s'assoir près de Jesonn, les yeux dans le vague. Elle se sentait comme au bord d'une falaise, il serait celui qui la pousserait ou qui la rattraperait. Loraline, toujours courageuse, prête à subir la foudre et le feu ne savait plus très bien si elle se sentait capable d'écouter le discours de son partenaire. Il ne pouvait plus y avoir de juste milieu, elle ne pouvait passer que d'un extrême à l'autre désormais. Au fond, elle espérait qu'il n'y avait que le bon côté qui en ressortirait, peut-être souhaitait-elle qu'il lui cache encore ses démons. Pourtant cette peur qui lui rongeait les tripes ne faisait pas face à la curiosité qui s'était déjà fait une place depuis plusieurs mois. La jolie brune était tiraillée, d'un côté cette vision quelque peu utopique de leur relation, sans passé trouble, sans point noir venant tout gâcher puis il y avait la vérité qui se faisait attendre de l'autre côté, capable de les rapprocher ou de les éloigner, qui se préparait à être enfin révéler. Son coéquipier semblait perdu dans ses pensées, elle ne voulait pas le bousculer. S'il n'était finalement pas prêt, elle était capable d'attendre encore un peu, parce qu'elle même n'était pas sûre d'être prête. Un instant plus tôt, ils étaient dans les bras l'un de l'autre, oubliant toutes conséquences, n'agissant que par envie. Ils avaient cessé de réfléchir un moment, mais la réalité les avait rattrapé. Elle le regardait, plongé dans ses réflexion les traits de son visage se mouvaient au fil de ses pensées. Il semblait être de plus en plus déterminé. La jeune femme repensa à tout ce qu'elle savait à propos de son coéquipier, et elle se rendit compte que tout ce qu'elle connaissait de sa vie privée ne venait que des rumeurs entendu. Bien sûr elle connaissait tout ce qui concernait le côté professionnel, elle avait passé des mois à éplucher tous les dossiers de tous les agents du FBI de Seattle dans le but de trouver le meilleur, elle avait étudié son dossier comme elle l'avait pu, avec le maximum d'informations qu'elle avait pu récupérer. Le reste, il lui avait dit lui-même. Mais ça ne servait qu'à confirmer qu'il faisait parti des meilleurs agents, rien de plus. Il est évident que Loraline aurait pu assez facilement recueillir quelques informations de son passé, comme la confirmation du meurtre de sa femme, comment s'appelait ses parents, s'il avait un frère, une soeur, etc. Ce n'était pas compliqué pour un agent du FBI, mais elle ne l'avait pas fait. Elle le respectait trop pour fouiller, alors qu'elle même cachait un triste passé. Il lui suffisait d'imaginer sa réaction si lui s'était immiscé dans des dossiers confidentiel pour ne plus y penser. Jesonn tourna sa tête dans sa direction, la ramenant une fois de plus à la réalité, la sortant de ses pensées. « Lorsque tu m’as demandé d’être ton partenaire tu savais surement que j’ai été le plus jeune profiler de l’histoire du FBI ? » dit-il, elle hocha la tête. Sa gorge s'était nouée, attendant ce qu'enfaite elle avait toujours voulu savoir. Malgré tout, un léger sourire s'installa sur ses lèvres lorsqu'elle repensait à la façon où elle avait presque obliger Jesonn à lire son dossier professionnel. Et elle était heureuse qu'il l'ai finalement fait. Loraline a toujours semblé être une femme confiante, mais il lui arrivait de douter. Comme ce jour où elle était presque convaincue qu'il allait poser son dossier sur une pile d'autres dossier et ne jamais le lire. Elle se voyait déjà à l'époque retourner dans son bureau pour le forcer à s'y intéresser. « J’avais à peine 22 ans lorsque j’ai intégré la Ferme, là où l’on forme les agents de terrains très spéciaux, c’est là que j’ai rencontré Austin Thomas... » Il commença son récit et elle se concentra pour ne rien laisser passer, elle ressemblait à ces jeunes adolescentes devant leur écran de télévision gobant les paroles de leur chanteur favoris. Malgré tout, ce nom qu'elle avait déjà entendu dans la bouche d'autres avait un tout autre son dans celle de Jesonn. Austin Thomas, sa défunte femme. Loraline commença alors a observer son partenaire, elle voulait jauger ses humeurs, ses réactions durant son récit. « Nous nous disputions souvent », « Je l’aimais, et nous projetions d’avoir des enfants. ». Le regard de Loraline était à l'image de celui de son coéquipier. Mais il ne s'arrêtait pas pour autant, comme s'il en était incapable maintenant qu'il s'était lancé. Elle l'écoutait attentivement, essayant d'analyser la moindre information. « Un soir, je suis rentré chez moi et Austin m’a annoncé qu’elle devait partir, que la CIA avait besoin d’elle au Moyen Orient pour infiltrée une cellule terroriste… Je me suis mis en colère … C’est là que mon histoire dévie de la version officielle. » Il fit enfin une pause, pour regarder la jeune femme qui avait repris un visage impassible. Elle plissa tout de même légèrement les yeux, elle avait entendu maintes fois ce qu'il s'apprêtait à lui dire. Elle aurait voulu lui dire de se taire, qu'elle ne voulait pas en savoir plus, que c'était suffisant pour la soirée. Elle se sentait incapable de l'entendre dire qu'il avait vraiment tué celle qu'il aimait. Surtout parce qu'elle ne savait pas très bien comment elle devait réagir s'il lui avouait cette vérité. Elle se sentirait obliger de le laisser, mais le pouvait-elle ? Sa respiration se coupa, comme si elle était devant un film d'horreur et qu'elle s'apprêtait à voir la scène la plus affreuse du film. « J’ai bel et bien tué ma femme Loraline mais pas comme le concevait les enquêteurs. Austin est morte ce soir là. Mais pas de ma main … Ce soir là ma femme m’a demandé une faveur… Celle de la tuer, ou tout du moins de l’aider à faire croire à sa mort en acceptant d’être accuser de son meurtre. » Son souffle qu'elle avait retenu se relâcha d'un seul coup, il ne l'avait pas tuer. Sa femme n'était pas réellement morte. Elle était à un autre bout de la planète. Alors que Loraline se sentait un peu mieux après cette révélation, elle comprit vite que ce n'était pas le cas de son ami. Sa voix se brisait sur la fin, elle devinait que ce passage lui était encore douloureux. Elle avait eut l'impression d'être libérée d'un poids durant un instant, mais autre chose lui nouait le ventre désormais, qu'elle ne comprenait pas très bien. Elle l'écoutait toujours attentivement, elle ne l'avait jamais coupé, le laissant se libérer. « Tout se passait bien jusqu’à ce que tu surgisses dans mon service et que tu me demandes d’être ton mentor… Jusqu’à ce que je tombe amoureux de toi… » Il s'arrêta, la regardant dans les yeux. Bizarrement cette dernière phrase n'avait pas l'effet qu'elle avait imaginer. Elle se sentait blessée, parce qu'après tout ce qu'il venait de lui dire elle avait réussi à comprendre quelque chose qu'il n'avait pas dit ouvertement. Loraline baissa le visage sur ses mains, cherchant ses mots. À plusieurs reprises elle ouvra la bouche pour finalement la refermer dans un soupir. Même si elle ne comprenait pas toujours ce que ressentait Jesonn lorsqu'elle le regardait dans les yeux, elle arrivait tout de même à y déceler une humeur. « Tu n'es pas réellement amoureux de moi Jesonn, je ne suis pas Austin » Elle avait l'impression qu'il voyait en Loraline sa femme, et la jolie brune ne voulait pas y être associée. Pas qu'elle avait quelque chose contre cette femme, mais elle ne voulait pas être « la remplaçante », celle que l'on peut renvoyer dès que l'originale, la vraie, est de retour. Elle ne savait pas ce qu'il en était de cette Austin, mais elle semblait trop présente dans l'esprit de Jesonn pour laisser une quelconque place à Loraline.
Jesonn A. Broling
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Sujet: Re: Night Work : Cigarette & Coffee & Murder ▬ Privé Mer 2 Mar - 21:27
Jesonn Broling était un agent du FBI, mais aussi un homme amoureux. Un homme amoureux, mais qui de toute évidence n'était pas très doué avec les noms pour le faire comprendre. il avait cru qu'en expliquant à Loraline d'où venait, en partie, sa difficulté à s'attacher et à lier des relations durables, elle comprendrait et ... Et quoi ? Qu'ils vivraient dans une monde rose et parfais ? Heureux et amoureux jusqu'à ce que le FBI les sépare ? Qu’avait-il cru ? Que quelqu’un serait capable de l’aimer, de le comprendre et de l’accepter tel qu’il était ? Que soulager sa conscience du poids de ses erreurs avec sa partenaire changerait tout ? Il avait été stupide. Il l’avait amené chez lui. Il lui avait parlé de sa femme, d’une partie de son histoire. Et pourquoi ? Pour qu’elle s’éloigne un peu plus ? Il savait qu’il commettait une erreur. Il avait fait taire la voix de la raison pour parler avec son cœur, et se faire envoyer sur les roses, pour voir ses sentiments piétinés. La colère flamboya en lui aussi soudainement que la tristesse s’était abattu sur son cœur. Ses yeux brulaient d’une lueur qui n’augurait rien de bon. Il se leva brusquement, faisant sursauté si violemment Callum qu’il réfugia sa truffe contre la jambe de Loraline. Jesonn n’était pas sujet aux sautes d’humeurs, cependant s’il sortait rarement de ses gongs mieux valait ne pas se trouver sur son chemin lorsqu’il perdait le contrôle de ses nerfs. Callum glissa un regard inquiet vers son maitre qui faisait les cents pas derrière le canapé. Il gémit et chercha les mains fines de la femme inconnue qui occupait son fief. Sale traitre, pensa Jesonn en continuant d’arpenter la pièce. Il marchait pour se calmer, pour ne pas laisser les mots quitter pêle-mêle sa bouche, pour ne pas dire quelque chose qu’il regretterait, pour ne pas se lancer dans l’analyse du comportement de sa coéquipière. Il se savait capable de dire des horreurs, blessé il était capable de faire de nombreuses choses pour se protéger il avait déjà fait preuve de ses capacités en la matière. Il se sentait blessé sans vraiment comprendre contre qui il était le plus en colère. Elle parce qu'elle le rejetait ou lui parce qu'il avait ouvert son cœur en ignorant sa prudence coutumière ? Il venait de révéler le plus grand secret de sa vie, enfin le second plus grand, prenant la responsabilité de compromettre la couverture d'Austin, tout ça pour quoi ? Se prendre en pleine figure qu'il cherchait seulement un clone pour remplacer sa femme.
« Tu te trompes…. » Souffla t-il alors d’une voix si basse qu’elle aurait très bien pu ne pas l’entendre. Comme s’il avait senti la tempête avant qu’elle ne se déclenche Callum partit la queue entre les jambes se réfugier sur la mezzanine qui servait de chambre à son maitre. « Tu crois savoir mieux que moi ce que j’éprouve ? » Sa voix grondait, étrangement sourde et pourtant chaque mot sortait clairement de ses lèvres. « Tu crois savoir… mais tu ne sais rien ! » Ca y est … la foudre venait de toucher la terre. Il avait crié, sans même s’en apercevoir. « Bon dieu cela fait six ans qu’elle est partie ! Six ans que je l’ai mis dehors ! Six putain d’années pendant lesquelles je n’ai fréquenté qu’une femme et ce depuis trois ans … TOI ! Bon dieu toi et tes yeux candides et ta putain de grande gueule ! » Il était furieux, arpentant rageusement la pièce. « Je ne voulais pas de partenaire, je ne voulais pas de toi ! Mais tu es arrivée et j’ai été incapable de te dire non ! Petit à petit on s’est rapproché l’un de l’autre ! Tu étais aussi blessées que moi et je voulais t’aider, je voulais t’apprendre et ensuite te laisser partir… Mais quand tu as été prête, je n’ai pas pu. J’ai demandé ton avis de mutation, j’ai voulu que tu t’en ailles… mais j’ai été incapable de le signer… J’avais besoin de toi, je t’aimais, il était trop tard pour que tu t’en ailles, je ne pouvais plus te laisser partir. » Il se figea brusquement, et se pencha au dessus d’elle, l’emprisonnant contre le dossier du canapé, dans ses yeux bleus brillaient de la colère mais aussi une étincelle bien plus vive, celle de la douleur. « Que tu doutes de toi-même… Je l’accepterais. Mais ne doute pas de moi. Je t’ai fais assez de mal comme ça… Je ne recommencerais pas a te faisant miroiter un avenir sans lendemain. Je suis amoureux de toi Loraline. Il va falloir que tu te fasses à cette idée… » Son baiser fut… intrusif, colérique et passionné. Reflet de sa frustration. De ce besoin qu’il avait d’elle. « Repousse-moi autant que tu le voudras… Renie ce que je ressens pour toi. Cela ne changera rien. » Souffla t-il haletant contre sa bouche. « Je ne suis pas ton père Loraline… » Il la sentit se raidir. « Je n’ai pas fouiné dans ta vie rassure toi… Mais je suis un profiler, j’ai toujours été un profiler. Je devine des choses. J’en ressens certaine. Je ne te ferrais pas de mal… Mais ne doute pas de moi. » Il prit doucement sa main dans la sienne et la posa sur son cœur. « Ca je ne peux pas le simuler. »
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Sujet: Re: Night Work : Cigarette & Coffee & Murder ▬ Privé
Night Work : Cigarette & Coffee & Murder ▬ Privé
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